Depuis quatre ans, le groupe Kellanova permet à ses salariés, en France, de terminer plus tôt leur semaine en accordant des « summers hours » et de profiter ainsi d’un week-end allongé. Une mesure basée sur la confiance, appréciée des collaborateurs.

Des heures d’été, ou « summers hours » : c’est l’initiative lancée par Kellanova (ex Kellog’s) en France. « Cela existe depuis vingt ans aux Etats-Unis et nous l’avons proposé à nos 180 collaborateurs en France, depuis 2020 », explique Justine Fortuny, la responsable de la communication pour la France.

Le principe : des horaires aménagés pendant la période estivale. « Chaque vendredi, les salariés ont la possibilité de quitter leur poste dès 15 heures une fois que leurs objectifs de la semaine ont été atteints », détaille Justine Fortuny. Une mesure jugée utile par 91 % des collaborateurs dans les enquêtes internes citées par la société, qui assure ne pas comptabiliser effectivement les summers hours prises ou pas. « C’est une mesure basée sur la confiance, donc chaque collaborateur s’organise en fonction de son travail et au niveau de son équipe, avec son manager », assure la responsable de la communication.

Favoriser l’équilibre vie pro/vie perso

L’initiative fait partie d’un programme global pour accompagner l’équilibre vie privée-vie professionnelles. Kellanova permet en effet le télétravail depuis l’étranger 20 jours par an, et le télétravail à domicile sur une partie de la semaine.

Pour Gautier Fabre, responsable des études de marché en France, les summer hours sont « appréciables ». Si cette année, l’arrivée d’un bébé très prochaine ne lui a pas permis de profiter pleinement de ses vendredis après-midis du mois de juin – “pour mieux en profiter quand il sera là !, sourit-il – depuis quatre ans qu’il est dans l’entreprise, il assure profiter de ses heures d’été régulièrement. « Je viens de Carcassonne, et la majorité de ma famille et de mes amis sont dans le Sud de la France, donc je trouve super de rentrer le week-end, en partant plus tôt le vendredi et donc en profitant de trains moins bondés », raconte-il. En cumulant ces heures avec les possibilités de télétravail, il profite souvent de longs week-ends, dès le vendredi soir, et jusqu’au dimanche soir en télétravaillant lundi et mardi.

« Quand je ne vais pas dans le Sud, c’est aussi confortable de partir en week-end, en évitant les bouchons du vendredi soir », complète-il. Gautier Fabre organise sa semaine de travail en coopération avec sa manager, basée en Angleterre, en toute autonomie. « On fait un point le lundi matin, avec des objectifs prioritaires pour la semaine, et j’estime moi-même si je peux partir plus tôt le vendredi, explique-t-il. Si j’ai des billets de train, je l’avertis tôt, mais s’il fait beau, ça peut aussi se décider au dernier moment. »

« Il était déjà dans nos habitudes d’éviter de programmer des réunions le vendredi après-midi, afin de permettre à chacun de terminer ses dossiers de la semaine sereinement et de préparer sa semaine suivante », ajoute Justine Fortuny. Les summer hours ont donc été facile à ajouter au planning. « Nous avons des collègues partout en Europe, donc nous avons l’habitude de fonctionner avec des habitudes de travail différentes, notamment une pause déjeuner plus longue en France, et des créneaux horaires variés. Les collaborateurs, majoritairement cadres, gèrent eux-mêmes leur charge de travail et leurs horaires et apprécient de terminer plus tôt pendant l’été », assure Kellanova.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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