Certains ont la chance de trouver leur voie jeune, soit parce qu’ils ont eu, très tôt, une appétence pour une activité devenue métier par la suite, soit parce qu’ils ont pu découvrir et explorer de nombreuses voies avant de trancher en toute confiance et conscience. Mais comment faire lorsque le ou les premiers choix d’orientation, puis, ensuite, les premiers choix professionnels n’ont pas été les bons et que se pose la question, alors même que l’on a déjà un métier, de savoir quelle est sa voie ? Ça vous donne le vertige ? Rassurez-vous, c’est normal !

Vous ne savez pas par où commencer ? Pas de panique, il existe un point de départ, un point A, et même un point Z. C’est un chemin… Et il commence maintenant !

Si vous êtes en train de lire cet article, c’est sans doute que votre petite voix intérieure a déjà commencé à faire son oeuvre et que le processus est en route, même s’il n’en est, pour l’heure, qu’au stade embryonnaire.

La première question à se poser est justement de savoir pourquoi vous vous en posez…des questions … : “Où j’en suis ? Qu’est-ce qui ne fonctionne plus ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Que me manque-t-il ?”.

L’envie de changer de voie vient rarement d’un bilan positif sur sa situation du moment. Elle se niche évidemment dans une insatisfaction ou un mécontentement plus ou moins latent.

Commencer par dresser le constat de la situation est donc incontournable. C’est votre point A.

Concrètement, comment faire ?

  • Posez-vous

…pour ne pas dire “pausez-vous”;-).

Changer de voie nécessite d’y consacrer du temps. Cela ne s’improvise pas. Prenez un temps pour vous pour mettre les choses à plat et être au calme et au clair avec vous-même. De façon pratique, essayez de dégager un “temps dédié”: prenez quelques jours de congés si vous le pouvez, partez vous mettre au vert si vous en avez la possibilité matérielle, etc. Si vous êtes par ailleurs très fatigué(e) ou en période de surchauffe, essayez de souffler vraiment avant d’ouvrir le chapitre “changement de voie”, de façon à ce que votre réflexion ne soit pas biaisée par un état de fatigue, et donc de fragilité, déformant.

  • Ressentez

Que se passe-t-il ? Mon corps est-il en train de me parler depuis quelques temps ? Et ma tête, que dit-elle ? Finalement, depuis combien de temps je ressens tout ça ? Objectif ici : s’assurer que le coup de mou, la démotivation ou l’insatisfaction n’est pas attribuable à un problème conjoncturel, mais bien structurel => qu’il ne s’agit pas d’un coup de blues ni d’une lubie mais d’un profond besoin.

A ce stade, tentez d’identifier le point de départ de votre insatisfaction : tracez une ligne fléchée et apposez une date, même approximative. Si des “signaux” d’alerte sont apparus, tentez de les dater également en les listant en dessous de leur date d’apparition. En l’absence de signaux, listez les mots que vous inspire cette période.

  • Constatez

Qu’est-ce qui ne va plus ? De quoi ne voulez-vous plus ?

Prenez une feuille et listez ce dont vous ne voulez plus en démarrant par la phrase “je ne veux plus…”. Il est effectivement nécessaire, afin de travailler sur le “qu’est-ce que je veux ?” d’identifier ce dont on ne veux plus.

Cette première étape d’ancrage vous permettra de “scanner” votre situation actuelle. C’est une première base de travail. Elle vous permettra également de mesurer le caractère passager ou permanent de votre insatisfaction, et de décider si oui ou non le travail peut commencer.

Si vous estimez que :

  • c’est le bon moment ;
  • que les choses ne peuvent plus continuer ainsi,
  • que si même si tout est extrêmement flou, voire effrayant, vous voulez aller plus loin, avancer et vous découvrir…

…alors plusieurs possibilités s’offrent à vous : cheminer seul ou vous faire accompagner.

Dans les deux cas, soyez conscient qu’il vous faudra dégager du temps dans cette quête de vous-même et que le temps sera aussi votre meilleur allié : vous verrez qu’au fur et à mesure de vos avancées, le brouillard se dissipera.

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Ex-chasseuse de tête, enseignante-chercheur en droit des affaires, Marina Bourgeois est la dirigeante d’Oser Rêver Sa Carrière, cabinet spécialisé en transition de carrière et épuisement professionnel. Elle est aussi l’auteure de Burn-out. Le (me) comprendre & en sortir, 2018.

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