– première publication : 27 février 2023 –
Le leadership n’est pas réservé à une élite. Bien au contraire ! Chacun le porte en soi, à condition de faire taire ses peurs qui paralysent. En reprogrammant ses schémas de pensées, on sort de sa zone de confort, on s’améliore et on s’affirme. C’est ce que détaille la coach Nadia Bothorel, dans son livre Osez le leadership, 12 actions pour mettre vos peurs au tapis.
Le leadership, chacun le porte en soi ?
En effet, tout le monde naît leader. Le leadership, c’est la capacité à prendre des décisions. Beaucoup de personnes pensent qu’elles n’ont pas de leadership ou que c’est réservé à des fonctions de managers. C’est faux : chacun possède des capacités de leadership, quel que soit son statut ou son âge.
La question qui se pose toutefois, c’est : où met-on le curseur ? Chaque personne le placera à son niveau, pour exprimer le leadership en fonction de ses besoins. Par exemple, certains n’ont pas envie d’être mis en avant…
Quel est le frein principal à l’expression de son leadership ?
Un Français sur trois a peur de changer de poste de travail car il a peur du changement, peur d’oser, de décevoir. Ces personnes estiment qu’elles n’ont pas assez de leadership et que donc elles ne seront pas à la hauteur.
Ces peurs produisent des pensées limitantes et ce, qu’elles soient conscientes ou inconscientes. Souvent, en effet, on ne se rend pas compte qu’on a peur de quelque chose. La peur est la seule émotion qui a la force d’être invisible. Lorsqu’on est triste ou en joie, on le voit. En revanche, il peut se passer toute une vie sans savoir qu’on a peur de quelque chose. Cela amène à des ancrages inconscients du type ‘je serai toujours numéro 2’. On se met un plafond de verre tout seul.
Il faut donc avoir le courage de faire face à ses peurs. A partir du moment où on décide d’attaquer le sujet, on ne peut que progresser.
Comment faire ?
Tout le monde n’a pas les mêmes peurs, c’est pour cela que je propose 12 types d’actions, issues de mon vécu et des neurosciences. A chacun de choisir celles qui lui conviennent parmi : créer des rituels, miser sur ses points forts, soigner son langage corporel, sélectionner son entourage, etc. L’une de mes préférées est le pouvoir de l’intention, qui permet d’incarner son objectif*.
Les neurosciences tiennent une place clé dans l’expression de son leadership…
Parfois, il arrive que l’on soit dans sa zone de confort et que l’on ait peur d’en sortir. Or la zone de confort peut devenir problématique pour son propre développement et son propre épanouissement. Il faut comprendre pourquoi on ne veut pas sortir de sa zone de confort, voir ce qu’il se cache derrière. Ce qui est formidable, c’est qu’on peut modifier sa programmation cognitive. Par exemple, certains se répètent : ‘Dans ma famille, on n’a jamais été chef.’ Ils ne s’autoriseront donc pas à aller plus loin. Cependant, il est possible de changer cette pensée, selon cette découverte scientifique qu’est la loi de Hebb : deux neurones qui sont stimulés constamment pendant un certain laps de temps pourront recréer une manière de penser. Cela permet de reprogrammer de nouvelles autoroutes cognitives au niveau de son cerveau. On brise les schémas et scenarios pour réussir à aimer aller vers l’inconfortable.
Quitte à aimer l’échec ?
Il faut aimer l’échec car il fait partie du processus d’apprentissage. Le fait de le voir comme une étape pour sa progression et non plus comme une peur, ça change tout. On peut se dire qu’on a échoué mais qu’on a appris, plutôt que de se dire : ‘je ne retenterai pas’. Chez les sportifs, l’échec est normal. Celui qui fait du saut à la perche, combien de fois est-il tombé avant de passer au-dessus de la barre ? En revanche, dans le monde de l’entreprise, l’échec fait encore peur. Au même titre que la vulnérabilité. Comme l’explique la sociologue Brené Brown, montrer sa vulnérabilité c’est faire preuve de courage, c’est descendre dans l’arène et montrer ses émotions, les assumer. C’est là que les gens voient qu’on est des êtres humains comme tout le monde et qu’on peut créer de la confiance. Et en nourrissant la confiance, on nourrit son leadership.
*Utilisez le pouvoir de l’intention, avec la visualisation créative
- 1 – Connectez-vous à ce que vous désirez, de façon sincère et absolue.
- 2 – Formulez votre intention de manière très précise.
- 3 – Puis vivez-la et revivez-la tous les jours virgule avec vos cinq sens. Créez très précisément dans votre esprit la situation que vous désirez vivre, une fois votre intention réalisée : vous voyez l’environnement de manière très nette, vous sentez les odeurs, vous pouvez sentir ou toucher les éléments autour de vous, vous entendez, vous respirez, et même vous sentez un goût dans votre palais, le goût de la joie d’avoir réussi ! Eh oui ça marche vraiment, croyez-moi.
À condition de le faire très sérieusement et d’y croire intrinsèquement, encore une fois. Car c’est une manière de programmer un nouveau schéma mental. Si vous ne le faites pas sérieusement, vous allez continuer à répéter les anciennes programmations mentales. Vous allez continuer à naviguer à vue et être soumis aux aléas de la vie. Vous ne permettrez pas à votre cerveau d’ouvrir de nouvelles portes.
Alors, placez votre intention, pour vous donner l’énergie de vous surpasser.
Répétez tous les jours, et votre inconscient fera le travail !
Extrait de Osez votre leadership, 12 actions pour mettre vos peurs au tapis, de Nadia Bothorel, éditions Gereso, février 2023.
Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job, parcourez nos hors-séries thématiques et découvrez notre annuaire du bien-être au travail.
A lire aussi :
– 5 choses que les (vrais) leaders font
– Managers : 3 pistes pour redonner du sens à vos équipes