J’ai été en panne d’inspiration pendant plusieurs mois, d’où l’absence de chronique. Et soudain, je me suis rappelé comment je faisais habituellement pour accéder à cet espace de créativité…
La clé est de distinguer trois types de conscience (il y en a plus que cela mais faisons simple). Le premier mode est celui de notre fonctionnement au quotidien : l’esprit qui passe du coq à l’âne, qui est en mode to-do-list et résolution de problème. C’est ce que les bouddhistes appellent l’esprit de singe ou « monkey mind », comme le singe qui saute de branche en branche. Pas de créativité dans cet espace.
Se centrer sur ses 5 sens pour (re)trouver l’inspiration
Sortir de ce type de conscience, c’est ce que permet la méditation en accédant à l’esprit focalisé. Vous concentrez votre attention, sur la respiration par exemple. Tôt ou tard, le « monkey mind » reprend le dessus et votre esprit vagabonde, le plus souvent à nouveau en mode passé, avenir, résolution de problème, jugements sur soi etc et vous ramenez votre esprit au point de focalisation.
L’astuce pour accéder au 3ème type de conscience, celui de la créativité, est de commencer par se centrer sur la respiration et ensuite de laisser sa conscience ouverte, par exemple en se focalisant sur les 5 sens. Mon activité de prédilection pour cela est le bain où la conscience est occupée tour à tour par la température, les odeurs, la sensation de l’eau sur la peau etc. Si vous n’avez pas de baignoire, n’importe quelle activité qui mobilise vos sens fera l’affaire.
Avoir l’esprit vagabond, bonne ou mauvaise idée ?
Bien évidemment, tôt ou tard l’esprit divague. Si ça a une qualité de vitesse, de pression, de préoccupation, de réflexion : perdu, vous êtes de retour dans le « monkey mind ». Mais si ça ressemble à une sorte de flash furtif, une idée ou une image par exemple, ne cherchez pas à revenir à l’esprit focalisé. Laissez l’idée continuer à germer. Peut-être qu’elle disparaitra comme elle est venue et peut-être pas. C’est le fameux « eureka ! » d’Archimède (bon, même avec ma baignoire je n’ai toujours pas eu d’idée aussi géniale que lui).
En résumé, l’esprit qui vagabonde n’est pas nécessairement une mauvaise chose. La question est de savoir vers quoi il divague : les problèmes ou l’inspiration et l’intuition.
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