On a tous connu quelqu’un qui nous a inspirés et qui nous a donné l’envie de réussir. On a tous aussi besoin de personnes sur lesquelles on sait que l’on peut s’appuyer. Mais comment les trouver au bon moment, quand on a mille pensées en tête (et pas forcément les bonnes) ? Parce que connaître son réseau d’aide est une force, on a cherché à savoir comment l’identifier.
Qui sont les collègues qui peuvent m’apporter un éclairage sur ma carrière? Les fournisseurs qui peuvent me donner des conseils éclairants et m’aider à me former sur les produits? Les clients qui par leur retours m’aident à progresser? L’Epsat (Ensemble pour La Prévention et la Santé au Travail ) des Vosges a organisé en mai dernier une conférence sur le sujet de l’entourage professionnel pour identifier son réseau d’aide. Pour Emmanuel Camps, psychologue du travail dans la structure, le réseau d’aide permet de savoir vers qui se tourner en cas de besoin.
Des personnes de différents styles
« Parfois, on se tourne de manière spontanée vers telle ou telle personne, mais en cas de RPS notamment, savoir que l’on n’est pas seul et identifier les personnes qui peuvent nous aider est un réel atout ». Pour la psychologue, nous devrions tous identifier ces personnes ressources en écrivant sur papier notre propre nuage de noms : les noms de ceux et de celles qui peuvent constituer notre réseau d’aide.
Parmi eux, elle distingue plusieurs catégories :
> Les exemples : ceux qui nous inspirent. « Mon directeur de thèses a été de cette catégorie-là », éclaire-t-elle.
> Les confidents : famille, amis… ils peuvent tout entendre
> Les semblables : qui ont le même mode de vie et qui comblent notre besoin de socialisation
> Les stimulateurs : qui nous forcent à réfléchir, à évoluer, à nous remettre en question
> Les encourageants : qui nous connaissent à titre personnel et nous poussent
> Les ressources : personnes ou services que nous sollicitions. « Ce peut être des intervenants à des conférences, des professionnels de la médecine du travail, des services public… »
> Les sécurisants : en cas de situation d’urgence, on peut penser à la Police, à des parents, des amis.
« On a tous besoin des autres »
« On peut solliciter plusieurs personnes pour une même situation », précise Emmanuelle Camps. « En cas de RPS par exemple, on peut faire appel à un collègue, son DRH, l’inspection du travail, un avocat, un délégué syndical, un médecin… » Les identifier à l’avance permet de ne pas toucher le fond à un moment difficile, mais aussi de s’entourer pour avancer, ou rebondir. En cas de coup dur donc, mais pas que. Pour un projet de groupe, savoir vers qui se tourner permet d’être plus réactif, plus efficace, de diminuer le stress et donc d’être plus performant dans son travail. Un plus au quotidien.
« Comme un médecin oriente son patient vers un ergothérapeute ou un psychologue selon le diagnostic, savoir vers qui se tourner est la preuve de notre intelligence », complète la psychologue. « On a tous besoin des autres. Ce qui fait notre intelligence c’est justement de savoir vers qui chercher ou vers qui s’orienter », encourage-t-elle. A la prochaine pause, pourquoi ne pas réaliser son propre nuage de noms ?
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