Vous savez que râler ne sert à rien (ou presque), mais c’est plus fort que vous ? Dans les embouteillages ou dans les transports, parce que votre collègue a oublié de remettre du papier dans l’imprimante, quand votre stagiaire ne répond pas à vos mails… Dans “Je râle moins… mais mieux !” (1), Aurore Aimelet donne des clés pour ne plus s’agacer pour un rien, et retrouver de la sérénité. Voici des pistes pour râler à bon escient.
1° Pourquoi râlez-vous ?
Votre contrariété vient dire que l’un de vos besoins est insatisfait. Mais parfois des émotions en cachent d’autres, les besoins s’emmêlent… Ainsi, un imprévu dans notre emploi du temps peut engendrer un mélange de colère et de tristesse. Ou la réflexion d’un collègue peut atteindre notre besoin de sécurité autant que de reconnaissance. Sous le choc, il est difficile de faire la part des choses. Par exemple, quand on râle en rentrant à la maison à cause du désordre. Est-ce vraiment à cause de la vaisselle qui traîne ou parce que notre boss nous a contrariés en exigeant de nous des délais impossibles à tenir ? A qui en voulons-nous vraiment ?
La solution. Identifiez précisément l’origine de votre contrariété. A qui la faute ? Quelle est votre part de responsabilité ? Comment l’autre peut-il répondre à votre insatisfaction ? Que pouvez-vous faire vous même ?
2° Comment râlez-vous ?
Nous nous exprimons souvent de façon inappropriée. Quand bien même la cible serait la bonne, nous ne savons pas exactement ce que nous lui reprochons, nous en parlons mal. Le résultat est contre-productif. Et quand les décibels s’en mêlent, la problématique empire.
La solution. Se plaindre avec efficacité, c’est tout un art ! Avant de vous lancer, respirez profondément et faites le tri dans vos idées. Que voulez-vous que l’autre retienne ? Au besoin, écrivez-le. Commencez par exposer la situation, le contexte. Tâchez de rester simple et factuel. Parlez de vous : expliquez ce qui vous a contrarié(e), parlez en votre nom et partagez votre ressenti. Ecoutez vitre interlocuteur sans jugement, en évitant de penser à sa place. Reformulez ses propos afin de vous assurer d’avoir bien compris son point de vue. Proposez le cas échéant une solution, une issue ou demandez à l’autre ce qu’il en pense.
3° Quand râlez-vous ?
Repérez vos (mauvaises) habitudes. A quelle fréquence râlez-vous ? Râlez-vous trop ? C’est en vous exerçant à repérer ce qui vous contrarie, en parvenant à l’exprimer clairement que vous pourrez, peu à peu, espacer vos plaintes. Rappelez-vous : râler est un mécanisme de défense, il permet aussi de s’affirmer, d’avoir une place, un rôle.
La solution. Faites le bilan : râlez-vous tous les jours ? Ressentez-vous des émotions intenses ? Votre corps est-il éprouvé ? Ruminez-vous après avoir râlé ? Perdez-vous le contrôle ? Evaluez le degré de votre insatisfaction, 1 pour une petite contrariété, 10 pour un bouleversement important. Si vous mesurez régulièrement vos soucis, ils vous apparaîtront peu à peu plus nuancés. Mettre les événements en perspective permet de prendre du recul, d’éviter de dramatiser.
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(1) Editions Leduc.s
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