Sur quoi repose la motivation ? Sur la satisfaction des besoins psychologiques. Ces derniers, du nombre de trois, sont des pistes pour assurer un bon niveau de bien-être au travail et d’engagement. Tel est l’enseignement de l’étude menée par Moodwork, Vers une productivité saine : comprendre et satisfaire les besoins psychologiques au travail. Explications.  

L’épanouissement tant personnel que professionnel, ainsi que le bien-être au travail, reposent sur la satisfaction des besoins psychologiques. Et influence sur la motivation de chacun. Nul besoin de rappeler que cette dernière, au même titre que l’engagement, est un objectif crucial pour de nombreux managers et dirigeants.

Comme l’indiquent Moodwork l’étude Vers une productivité saine : comprendre et satisfaire les besoins psychologiques au travail (réalisée en partenariat avec ZestMeUp), la motivation est plurielle, se répartissant sur un continuum allant de l’autonomie au contrôle. La motivation autonome, où les actions sont en accord avec les choix personnels, se manifeste quand les raisons d’agir sont intrinsèques et indépendantes des facteurs externes. Elle est liée à des concepts comme la passion et le flow au travail. Toutefois, il est rare de toujours être en totale adéquation avec son travail, ce qui amène à une motivation contrôlée, influencée par des facteurs externes comme le salaire ou les perspectives de carrière. Et lorsque la motivation devient difficile à trouver, on atteint l’amotivation, c’est-à-dire l’absence de motivation, souvent liée à des sentiments négatifs et à des conséquences comme l’arrêt de travail ou la démission.

« Le terme ‘motivation’ est un terme récent dans l’histoire qui est inscrit dans le langage courant. Tout le monde parle de motivation. Dans la littérature scientifique, la motivation est ce qui initie le comportement. Elle ne rend pas compte d’un phénomène observable directement. La motivation peut donc être définie comme une force interne à l’individu qui peut avoir des déterminants internes ou externes permettant d’expliquer la direction, le déclenchement, la persistance et l’intensité d’un comportement (Fenouillet, 2012). C’est une variable intermédiaire qui dirige l’attention et varie au fil du temps », définit Basilie Chevrier, maître de conférences en psychologie, dans l’étude. Ainsi, la motivation a des impacts significatifs sur le bien-être, l’estime de soi, la performance, la persévérance, mais aussi sur les symptômes d’anxiété, de dépression ou de burn-out. La motivation autonome est associée à un bien-être supérieur, moins de dépression et de meilleures performances. En revanche, la motivation contrôlée est liée à un bien-être plus faible et davantage de symptômes dépressifs. Néanmoins, pour favoriser à la fois le bien-être et la performance, une combinaison de motivation autonome et contrôlée est nécessaire. Cette motivation combinée permet de maintenir un comportement en percevant un intérêt réel pour la tâche tout en visant un objectif fixé.

Autonomie, satisfaction, affiliation

Cependant, motiver ses collaborateurs n’est pas une tâche aisée. La motivation ne se décide pas simplement : elle nécessite la satisfaction des besoins essentiels, pas seulement primaires mais surtout psychologiques.

Ces derniers sont au nombre de trois :

  • Besoin d’autonomie : soit l’expression de ses propres choix et de ses sentiments ; c’est être initiateur de ses actions ;
  • Besoin de satisfaction : lorsqu’on se sent apte à exécuter une tâche à la hauteur de ses habiletés, tout en atteignant les résultats escomptés ;
  • Besoin d’affiliation : soit la mise en place d’un respect mutuel et d’une alliance positive avec autrui.

Ces besoins psychologiques sont des pistes pour vous permettre de vous maintenir en bonne santé, mais aussi et surtout de découvrir ce qui est « fondamentalement bon » pour vous et pour votre développement. Comme l’indiquent Moodwoork et ZestMeUp dans leur étude, les résultats montrent que les niveaux de dépression, de stress et d’anxiété des salariés sont liés à la frustration des trois besoins psychologiques de manière positive et à leur satisfaction de manière négative. C’est-à-dire que plus vous vous sentez satisfait et moins vous éprouvez de la dépression, du stress ou encore de l’anxiété, et inversement ! « Il serait nécessaire que vos besoins psychologiques soient un minimum satisfaits pour que votre bien-être augmente. Si vous ressentez de la frustration (même faible), votre bien-être sera impacté. La satisfaction de vos besoins psychologiques fondamentaux apparaît donc encore une fois comme une source de bien-être au travail. Se sentir autonome, compétent ou encore en relation avec autrui sont autant de leviers pour nourrir votre bien-être », indique Clément Poirier, docteur en psychologie sociale et auteur de l’étude.

L’affaire de tous

Si la satisfaction des besoins psychologiques est bénéfique pour les collaborateurs et l’entreprise, son seul niveau ne suffit pas à décider des actions. Il faut établir les enjeux stratégiques de l’organisation au niveau RH et adapter les tactiques en conséquence. Les managers et responsables peuvent agir sur ces besoins plus facilement que les collaborateurs. Cependant, la satisfaction des besoins psychologiques est l’affaire de tous : soi-même, ses collègues, son manager, les RH et la direction. Chacun possède également les armes pour favoriser sa propre satisfaction, car on a tous, au moins à minima, une marge de manœuvre dans son travail. Ainsi, il est possible d’agir sur son organisation au travail, sa gestion du temps ou le choix de ses missions. Cela permet de façonner un environnement professionnel comblant ses attentes (et donc ses besoins).  En revanche, agir pour soi ne veut pas dire agir seul. Là aussi, le collectif est essentiel.

Téléchargez gratuitement l’intégralité de l’étude Vers une productivité saine : comprendre et satisfaire les besoins psychologiques au travail. 

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