Fin 2019 et début de 2020, ADP a interrogé plus de 32 000 salariés répartis dans 17 pays à travers le monde pour explorer leurs sentiments, opinions et expériences sur un grand nombre de questions liées au travail. Puis la pandémie a frappé, provoquant des changements majeurs dans le monde du travail et modifiant à la fois les perspectives des employeurs et des salariés. En mai 2020, ADP a donc interrogé de nouveau plus de 11 000 salariés répartis dans six pays afin de connaître leur opinion sur des questions clés dans un monde post-COVID-19. Voici les principaux enseignements de cette étude “Workforce View 2020“.
1.L’optimisme perdure
La confiance a moins diminué que ce que l’on aurait pu penser, avec 84 % des salariés qui se sentent encore optimistes aujourd’hui pour les cinq prochaines années au travail (contre 86 % avant la pandémie), et 75 % qui sont optimistes pour l’année à venir. L’optimisme parmi les jeunes plus élevé partout.
2. La durée de vie limitée des emplois d’aujourd’hui
Plus d’un salarié sur cinq (22 %) pense que son emploi n’existera plus dans cinq ans, ce chiffre passant de un à trois (33 %) dans la région Asie Pacifique. Cependant, la plupart (65 %) sont optimistes quant à la flexibilité des opportunités qu’ils auront à l’avenir, ce qui reste quasiment inchangé depuis que la crise a frappé.
3. La discrimination perçue est toujours là
La proportion globale de salariés qui estiment avoir fait l’objet de discrimination de la part de leur employeur reste la même, soit une personne sur trois. Les cas de discrimination perçue ont légèrement augmenté dans la zone Asie Pacifique et en Amérique du Nord depuis le début de la pandémie de COVID-19, tandis qu’en Europe, il y a eu une légère
diminution.
4. Le travail flexible en hausse
Alors que le télétravail est en plein essor, 44 % des employeurs ont désormais mis en place des politiques officielles en matière de travail flexible, contre 24 % avant la COVID-19. Cependant, plus de la moitié des personnes interrogées (54 %) déclarent avoir ressenti de la pression pour venir au travail à un moment donnée pendant la pandémie.
5. Sacrifices sur la paie
Le nombre d’heures supplémentaires non rémunérées que les salariés font a augmenté d’une heure en moyenne depuis le début de la COVID-19. Près de deux salariés sur cinq (38 %) seraient prêts à accepter une réduction de salaire si nécessaire pour sauver des emplois, mais un sur trois (32 %) est réfractaire à toute tentative de baisse ou de report de salaire, même si cela signifie sauver des emplois au final.
6. Demain, tous freelances ? Pas vraiment…
Le terme « gig economy » est apparu ces dernières années, le plus souvent pour décrire des plateformes telles que Uber et Deliveroo. Mais le terme englobe également les entrepreneurs et indépendants employés sur une base flexible dans un large éventail de secteurs. L’intérêt pour le travail indépendant reste minoritaire chez les personnes interrogées, mais il n’a pas diminué depuis la pandémie ; en réalité, il a légèrement augmenté.
Cela dit, les travailleurs indépendants sont plus disposés que les salariés permanents à accepter des réductions de salaire plus importantes, des reports de salaire plus longs ou même une résiliation de contrat pendant la pandémie de COVID-19. lls ont également tendance à faire davantage d’heures supplémentaires non rémunérées ou à se sentir sous pression pour venir au travail pendant le confinement.
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Au sommaire : Télétravail, management à distance, quête de sens, prévention des RPS et burn-out… Ces huit semaines de confinement nous ont beaucoup appris individuellement et collectivement. Quels enseignements peut-on déjà en tirer ? Comment se réinventer ?
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