Modulable, d’occasion, recyclé ou recyclable… De plus en plus de fabricants et de revendeurs ont décidé de miser sur du mobilier de bureau plus écologique pour transformer les espaces de travail en lieux plus neutres en carbone. Allez, chiche de vous y mettre ?

Le télétravail forcé par la pandémie du Covid-19 a obligé bon nombre de salariés à se bricoler un bureau à domicile. Deux tréteaux et une planche, du mobilier trouvé sur un site de vente d’occasion ou une table ressortie du garage. On y rajoute une plante verte et une bougie et voilà l’espace de travail sorti de terre ! Désormais, beaucoup de salariés reprennent le chemin du bureau espérant en finir avec les locaux aseptisés. En quête d’inspiration ? Rendez-vous au salon “Workspace” à Paris du 5 au 7 octobre 2021. Il s’articule autour du thème « lifestyle au bureau mais aussi à la maison ». Avec une vraie tendance green.

Le bilan carbone des entreprises est en effet passé au crible, des trajets en avion, voire en voiture, aux impressions de papier. Lors de l’installation, l’équipement en bureaux, fauteuils, armoires et autre mobilier a un double coût : économique et environnemental. Un coût qui se répète parfois lorsque l’entreprise veut moderniser ses espaces de travail et réalise des aménagements, sans forcément les réfléchir à long terme (ce qui est difficile aujourd’hui alors que l’on ne sait pas toujours d’où, demain, les salariés travailleront !).

Recycler le mobilier de bureau existant

Il existe  pourtant des solutions pour recycler, réutiliser ou s’équiper de manière plus respectueuse de l’environnement. Avec un avantage notamment : opter pour des meubles moins chers permettra d’en changer plus souvent, et laissera donc les équipes plus libres d’imaginer de nouveaux espaces en fonction des projets (pas à chaque fois, mais plus souvent que dans le passé).

Pour faire place nette, des organismes comme Valdelia collecte et recycle gratuitement les déchets d’ameublement de tous les professionnels du territoire, quels que soient leur taille et domaine d’activité. Les meubles professionnels sont ainsi valorisés : ceux en bon état peuvent être réemployés ou réutilisés par les partenaires de l’Économie Sociale et Solidaire, les autres sont valorisés ou recyclés en matières premières secondaires qui serviront à créer de nouveaux produits. Des recycleries existent aussi dans quasiment toutes les régions et peuvent recevoir les meubles, plutôt que la déchetterie. Voilà pour le débarrassage.

Se meubler écologiquement

Pour meubler, ensuite, on peut choisir du neuf en prenant garde à la matière : bois ou carton seront les plus écologiques. En bois, on peut citer le projet de Vianney Sauvage et Augustin Poncelet, deux entrepreneurs du Nord de la France. Depuis Roubaix, ils créent une gamme de 36 pièces détachées à partir desquelles on peut composer des tables, des lampes, un portant, un bureau, des étagères… soit du mobilier plus durable, puisque 100 % démontable et modulable. La marque Dizy, contraction des mots “design” et “DIY” a été créée en 2019. Côté carton, My Nature Box propose une gamme de bureau en carton recyclé, facile à monter et à démonter, et léger. Une alternative originale. Envie d’un bureau réglable en hauteur pour pouvoir travailler debout ? L’entreprise toulousaine Makiba propose du mobilier made in France alliant technologie et écologie.

Oser la seconde main

Les entreprises au budget plus léger peuvent aussi se tourner vers de la seconde main. Peu de dirigeants osent franchir le pas, par crainte peut-être que leurs salariés aient l’impression qu’ils ne choisissent pas le meilleur pour leur bien-être et leur confort. Mais tout s’explique et les mentalités changent, à la maison comme au bureau. La commande est peut-être plus compliquée à lancer puisqu’il n’existe pas de catalogue tout prêt, comme le proposent les marques spécialistes du mobilier de bureau. Il n’empêche, en ligne ou dans des grands dépôt-vente, les bureaux sont nombreux. Et peuvent être l’occasion d’un événement de team building fondateur. On pense, par exemple, en région parisienne à l‘association La Ressourcerie, qui a été créée à Bagnolet et est désormais installée à Montreuil, pour récupérer et recycler les déchets de tournage du cinéma… qu’elle envisage de transformer en cloisons acoustiques ou de bureaux. Certains des éléments sont visibles en ligne, et on peut envisager un rendez-vous en équipe pour choisir le prochain bureau. Ne serait-ce pas hyper motivant de travailler installé à l’ex- table de James Bond ou Superman ?!

Penser modulable

Pour les salles de réunion, que l’on meuble de moins en moins d’une seule et unique table avec vingt sièges assortis, on peut désormais dénicher du mobilier, pourquoi pas dépareillé, pour une salle modulable en fonction des usages.

Des coussins et tapis pour un atelier de brainstorming créatif, des chaises pliantes pour une réunion de rentrée plus formelle, des mange-debout pour les vœux du nouvel an, des petites tables à juxtaposer pour des réunions d’équipes à deux ou dix personnes… Bref, un mobilier qui vit avec ses utilisateurs. Le Salon Workspace fait ainsi la proposition, via l’architecte Karl Petit, d’une scénographie de bureaux « comme à la maison », pour « Re-Humaniser » les espaces de travail. Une proposition qui demande forcément une réflexion plus longue que quelques clics sur un magasin de mobilier en ligne. Mais qui sera aussi plus créative !

 

Pour en apprendre plus sur le bureau de demain

Deux ressources complémentaires pour en apprendre plus sur le bureau de demain. Notre webinaire “Le bureau de demain : quelles tendances adopter dès aujourd’hui”, disponible gratuitement :

 

 

Ainsi que le Hors-Série MyHappyJob n°13 sur les bureaux du futur, à télécharger gratuitement.

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Crédit photo : Dizy.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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