Qui n’a pas connu au moins un épisode de fatigue professionnelle dans sa carrière ? Levez la main et dites je le jure. Si la fatigue ponctuelle est normale, elle peut rapidement devenir problématique lorsqu’elle s’inscrit dans le temps et que les moments off ne permettent plus de récupérer…
Lorsque la fatigue est là depuis longtemps, qu’elle s’est chronicisée et accumulée au fil des semaines, des mois, voire parfois des années, les temps de repos — compris comme étant les moments non travaillés — ne suffisent alors plus à récupérer.
Pourquoi les temps off ne suffisent plus à récupérer ?
Tout d’abord parce qu’il y a toujours des obligations et des choses à faire pendant ces temps off (#chargementale) : les enfants, la famille, la logistique quotidienne, des amis à appeler, à voir, des sorties prévues depuis longtemps que l’on ne s’autorise pas à annuler ou à décaler. Parce qu’ « il faut ». Parce que « ça ne se fait pas »…
Et parce que le degré de fatigue est tel que les soirées, les week-ends et les congés ne se suffisent plus à eux-seuls pour se régénérer et reprendre le lundi matin ou au retour des vacances en étant vraiment reposé et en forme.
La tête et le corps n’ont alors plus d’espace temps suffisant pour ralentir la cadence infernale et commencent à en prendre un sérieux coup.
Les nombreux effets négatifs de la fatigue chronique
Troubles de la concentration, stress exacerbé, irritabilité, nuits non récupératrices… la machine s’enraye. Elle puise dans ses ressources en stock qui s’amenuisent rapidement… jusqu’au craquage (#burnout).
Lorsque l’on se sent en « zone rouge » — cette fameuse phase dite de « burn-in » pendant laquelle le stress et la fatigue prennent le dessus — et :
- que l’on se réveille systématiquement encore plus fatigué que la veille ;
- que l’on passe le gros de ses vacances à dormir sans parvenir à profiter d’autre chose que son lit, sa serviette de plage ou son transat ;
- que l’on reprend le lundi matin en étant déjà crevé…
…. c’est qu’il est grand temps de réagir, de ne plus faire l’autruche (#déni) et de casser la spirale infernale de la sur-fatigue.
La surchauffe professionnelle ne doit pas être négligée. Son stade ultime est l’épuisement. Or, celui-ci est une zone de turbulences terrible dans une vie : effondrement physique, effondrement psychique, effondrement émotionnel… les conséquences sont nombreuses et terribles pour le (la) concerné.e, sans compter les dommages “collatéraux” et l’impact sur le couple et la vie de famille.
Nos conseils pour prévenir l’épuisement
– Si vous vous sentez en surmenage, n’ignorez pas la situation : prenez la à bras le corps et consultez un professionnel de santé : médecin traitant ou du travail.
– Demandez-lui un bilan sanguin afin de vérifier que votre fatigue n’est pas due à une carence ou autre pathologie. Profitez-en pour faire un check up et faire mesurer votre cortisol (qui constitue un indicateur non exclusif de votre degré de stress).
– Ne vous isolez pas. Evitez le repli. N’hésitez pas à exprimer votre fatigue et à en parler à vos proches, vos collègues lorsque cela est possible, aux bienveilleurs si votre organisation en est pourvue, et – bien sûr – à votre manager. N’oubliez pas, en effet, que votre manager, tout comme vous, traverse aussi des périodes de rush et de fatigue. Le sujet est universel et concerne toutes les parties prenantes de l’entreprise (collaborateurs, RH, managers, dirigeants, etc). Parlez-en, n’ayez pas peur : la surchauffe professionnelle fait partie des risques psycho-sociaux. Elle doit être entendue par votre entreprise !
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