Le bonheur est un sentiment qui se cultive tous les jours de l’année. Alors, pourquoi ne pas commencer dès aujourd’hui ?
Selon Martin Seligman, « la psychologie positive est l’étude scientifique du fonctionnement optimal de l’homme, qui vise à découvrir les facteurs permettant aux individus et aux communautés de s’épanouir. » Elle ne se limite donc pas à l’étude du bonheur individuel, mais comporte une dimension collective. Elle opère en fait à trois niveaux :
- niveau subjectif : les expériences de bien-être et de joie ;
- niveau individuel : les constituants d’une vie épanouie de qualité ;
- niveau collectif : les facteurs sociaux du mieux-vivre ensemble (justice, altruisme, éthique, civisme, etc.)
Elle repose sur la conviction que les émotions positives (amour, joie, émerveillement, gratitude, contentement, enthousiasme, inspiration, etc.) ouvrent l’esprit, élargissent la capacité d’action, conduisent à des comportements flexibles, créatifs et bienveillants et nous placent dans une dynamique ascendante face à l’adversité.
Psychologie positive versus pensée positive
On fait souvent la confusion entre la psychologie positive et la pensée positive, elle-même souvent réduite à une forme de pensée magique. La pensée positive est une méthode thérapeutique fondée sur l’autosuggestion qui trouve son origine avec la fameuse méthode du pharmacien et psychologue Émile Coué, conceptualisée en 1952 par un pasteur américain, Vincent Norman Peale, dans son livre The Power of Positive Thinking. La pensée positive reprend l’idée communément admise selon laquelle l’optimiste se sent en meilleure santé mentale et physique que le pessimiste.
Si la psychologie positive reconnait les bénéfices de la pensée positive comme l’amélioration du moral ou des performances, elle intègre aussi les effets sur la santé et le comportement de la pensée négative et des troubles psychiques comme la dépression, l’anxiété ou les traumatismes…
L’appreciative inquiry
Le monde de l’entreprise s’est naturellement intéressé aux bénéfices individuels et collectifs de la psychologie positive. Plus particulièrement l’Appreciative Inquiry (“Démarche appréciative” ou “Exploration positive” en français), une méthode de conduite du changement crée par le Professeur David Cooperrider de l’Université Case Western Reserve de Cleveland à la fin des années 1980, s’inscrit tout à fait dans cette approche.
Cette méthode ne propose pas de se focaliser sur les causes d’un problème qui imposerait un changement mais sur les forces et les réussites sur lesquelles un changement peut reposer. Elle est basée sur le principe que nous nous développons sur nos forces, nos talents et notre savoir-faire et non sur nos faiblesses. Elle permet de les identifier et de les amplifier chez chacun et collectivement.
Elle engage à penser autrement en recherchant ce qui est enrichissant pour chacun dans sa vie mais aussi dans ses relations et expériences. Elle libère ainsi l’enthousiasme et la créativité avec une approche pragmatique, dynamique et innovante.
Exercice pratique
Je vous invite à prendre une feuille et à faire le bilan bonheur de votre journée de travail sous la forme d’une liste. Par exemples :
- L’odeur du café fumant ce matin en vous réveillant ;
- Le lever du soleil sur les toits de la ville lors de votre trajet ;
- Le compliment d’un client concernant votre travail ;
- Le rayon de soleil qui a réchauffé votre visage à la terrasse d’un café ce midi en déjeunant avec un collègue ;
- Le sourire de votre enfant lorsque vous êtes venu le chercher à l’école.
Vous l’aurez compris, la liste est non exhaustive. Pourquoi ne pas réaliser cet exercice quotidiennement ? Histoire de prendre conscience et de vous souvenir de tout ce qui se passe de bien et de beau dans votre journée.
Après plus de vingt ans dans le secteur paramédical et pharmaceutique, Sophie Vesoul est aujourd’hui sophrologue, elle exerce en libéral à Rueil-Malmaison (92) auprès des particuliers et est aussi consultante en entreprise. Praticienne en psychologie positive certifiée par l’Institut d’Appreciative Inquiry, formée aux risques psychosociaux (CRAMIF), elle intervient en formation et en conseil sur la gestion du stress, l’hygiène du sommeil et plus généralement la qualité de vie au travail.
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