Dans ma précédente chronique, je vous ai parlé de comment gérer l’incertitude, ou plutôt comment vous octroyer des moments de répit avec un cerveau qui fait des siennes. Aujourd’hui, nous allons parler des montagnes russes émotionnelles que beaucoup d’entre nous vivent depuis plusieurs mois, en lien avec la crise que nous traversons…
Les montagnes russes, ce sont les changements brutaux d’émotions que vous pouvez ressentir : à certains moments, de l’espoir ou de l’enthousiasme, à d’autres de l’anxiété, de la frustration ou encore du découragement, parfois à très peu de temps d’intervalle.
A la base, les émotions sont une sorte de thermostat interne qui vous envoie des signaux en fonction des événements, lorsqu’ils ont de l’importance à vos yeux. Lorsque vous vous rapprochez de vos valeurs, besoins ou objectifs, vous ressentez des émotions plaisantes comme la joie, la sérénité, la fierté ou encore le soulagement. Lorsque vous vous en éloignez, ce sont des émotions déplaisantes qui apparaissent comme la frustration, la déception ou encore la culpabilité et le désespoir.
Dans les périodes d’incertitudes comme celle que nous vivons, comme on ne sait pas trop à quoi se raccrocher, le moindre événement prend une importance démesurée. La moindre contrariété peut vous entraîner dans les bas-fonds émotionnels et la moindre lueur d’espoir vers une euphorie irrationnelle.
Alors comment gérer les montagnes russes émotionnelles ?
- Tout d’abord, normaliser chacune de vos réactions émotionnelles. C’est normal d’être frustré.e lorsque vos libertés sont limitées ou d’être déçu.e ou découragé.e lorsque vous venez d’apprendre une annulation d’un client. Dites-vous également que c’est normal d’avoir des montagnes russes émotionnelles rapides et parfois intenses avec ce que nous vivons en ce moment. Bref, ne vous jugez pas mais faites preuve de bienveillance envers vous-même et réconfortez-vous.
- Ensuite, prenez une pause et respirez. Une émotion dure en moyenne 90 secondes si on ne fait rien (c’est-à-dire si on ne se monte pas le bourrichon dans notre tête). Vous concentrer sur votre respiration ou les sensations dans votre corps évite que votre tête vienne mettre de l’huile sur le feu.
- Enfin, prenez une vue hélicoptère : rappelez-vous que ce que vous ressentez en ce moment ne durera pas, que l’émotion soit agréable (pour ne pas vous emballer) ou désagréable (pour ne pas vous enfoncer). D’ici peu, vous ressentirez à nouveau quelque chose de différent.
Nous avons parlé des émotions en réaction aux événements. Mais parfois elles se déclenchent sans qu’il ne se passe rien. Dans ce cas, c’est juste votre tête qui est en train de vous mener par le bout du nez, par exemple avec des pensées catastrophes. C’est donc votre tête qu’il faut remettre au pas et vous savez comment faire grâce à la chronique précédente !
Retrouvez d’autres clés dans le livre Soft skills – 10 séances d’autocoaching pour cultiver ses talents (collection My Happy Job, Vuibert, mai 2020). Christophe Deval propose aussi un programme à distance pour mobiliser les 10 soft skills indispensables et relever vos défis. Plus d’infos : www.a-life.fr/modules-courts-a-distance/
Découvrez tous les livres de la collection My Happy job : www.myhappyjob.fr/les-livres/
Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job, parcourez nos hors-séries thématiques et découvrez notre annuaire du bien-être au travail.
A lire aussi :
– 7 règles d’or pour bien dormir
– Coronavirus : comment réduire votre stress et relâcher la pression ?
– Et si vous vous concentriez sur ce que vous contrôlez ?