Les périodes de confinement, et de télétravail à temps complet, ont bouleversé nos modes de vie. On a fait une croix sur les activités sportives après le travail et sur l’« afterwork » entre collègues du vendredi. Et si on essayait, malgré tout, de voir les aspects positifs de cette situation ? En cette fin d’année, pourquoi ne pas nous focaliser non pas sur ce qui n’est plus possible mais plutôt sur ce qui nous est donné, à savoir, l’un de nos biens les plus précieux : le temps ? Fanny Faugeron-Kimhi, fondatrice Sérénité&co et sophrologue-relaxologue, vous propose de passer en mode slow.
En télétravail, plus de longs trajets en voiture ou transports en commun pour rejoindre son lieu de travail et l’impression de perdre son temps. Alors, sans pour autant occulter la complexité de cette période notamment d’un point de vue économique, pourquoi ne pas en profiter pour adopter quelques principes « slow » ? Principes qui peuvent nous aider justement à mieux traverser cette période difficile, à garder le moral, mais aussi à planter durablement quelques graines d’une autre façon de vivre, moins stressante.
Vous avez dit “Slow” ?
Le concept du “Slow” a été inventé par un journaliste gastronome, Carlo Petrini, en 1986. Il a mis en place la « slow food » pour faire opposition au “fast-food”. La slow Life part du simple constat de l’accélération croissante de nos rythmes de vie. Les nouvelles technologies ont leur part de responsabilité. Le fait d’avoir “le monde” à portée de main, nous pousse à vouloir avoir tout et tout de suite. On peut tout acheter en quelques clics, avoir une réponse à une question en 3 secondes et parler instantanément à un ami qui vit à l’autre bout du monde. Nous sommes sollicités en permanence, je dirai même sur-sollicités à coup de SMS et de notifications. Nous multiplions les activités, même pendant nos périodes de repos… Gare à la surchauffe mentale ! La société exerce également une certaine pression en ce sens, valorisant davantage les personnes qui multiplient les heures de travail, font tout très vite, semblent être très occupées et sont toujours disponibles ou joignables. Et si nous regardions les choses autrement ?
La slow life nous apprend à ralentir, à apprécier et à profiter de l’instant présent. Et de ce fait revenir à l’essentiel : soi, nos proches, la nature. C’est être pleinement à ce que l’on fait qui permet de faire les choses bien et d’y prendre plaisir et non plus faire plusieurs choses à la fois tel un Shiva déboussolé. Dans cette optique, cette fin d’année peut devenir une opportunité d’expérimenter de nouveaux modes de vie comme cela l’a déjà été pour certains pendant le premier confinement. Jamais autant de se sont mis au yoga ou à la méditation qu’à cette période.
Quels sont les avantages d’un ralentissement sur la santé et le bien-être ?
Ralentir son rythme présente des vertus indéniables aussi bien au niveau physique, qu’au niveau psychique. On peut observer notamment :
- Une diminution du stress. On prend le temps de faire les choses, tranquillement et dans le calme. Ne plus être dans l’urgence génère bien-être et plénitude.
- Un esprit plus reposé permet un sommeil moins agité et plus réparateur.
- Des repas pris plus calmement améliorent la digestion
- Avoir du temps pour ceux qui nous entoure. En surchargeant moins nos agenda, on peut se libérer pour notre entourage en étant moins énervé, moins tendu, plus disponible et plus attentionné.
- Se sentir plus heureux et plus épanoui, parce qu’on a réussi à déceler ce qui était important pour soi et à se centrer sur ses priorités.
- Economiser et préserver. Apprécier et savourer les choses simples (une promenade dans la nature, un jeu de société avec ses enfants, un pique-nique…) permet de réduire nos modes de consommation. L’impact est réel sur notre porte-monnaie mais aussi sur la planète.
Comment faire en pratique ?
Évidemment sur le papier tout cela semble simple, mais ce n’est pas toujours facile d’abandonner un rythme effréné, des habitudes de vie ancrées depuis des années… Alors comment faire ? Comme pour tout apprentissage, ces nouvelles habitudes mettront un certain temps à s’installer. Mais on n’est pas pressé ! Là aussi, prenons notre temps et allons-y progressivement, un pas devant l’autre, une action après l’autre.
Quelles actions puis-je mettre en place ?
- faire une sieste de temps en temps,
- s’accorder des moments sans téléphone portable ni écran,
- lire plus souvent, écouter de la musique
- prendre le temps de cuisiner “maison” si possible,
- aller marcher et se ressourcer dans un parc, un jardin
- jouer avec ses enfants : jeux de société, lecture d’une histoire, spectacle de marionnettes,
- ne faire qu’une seule chose à la fois en étant vraiment là
- savoir dire non : et assumer le fait qu’on ne peut pas être partout à la fois,
- mettre un frein à la consommation excessive
- Et bien sûr méditer, se relaxer
Pour cela je vous propose de tester un exercice simple de relaxation pour faire une pause calmante et récupératrice dans votre journée. Car oui, pour ralentir, il faut d’abord se débarrasser de certaines idées reçues qui ont la vie dure. Le repos et la lenteur ne doivent pas être assimilés à un manque de dynamisme ou à de la paresse. On est beaucoup plus performant lorsque l’on est reposé. Alors, être vivant ne veut pas forcément dire qu’il faut vivre à cent à l’heure !
Envie d’aller plus loin ? Découvrez le livre “Slow Working” de Diane Ballonad Rolland paru dans la collection My Happy Job aux éditions Vuibert. Au sommaire notamment :
– Slow working : une révolution douce
– Travailler avec intelligence plutôt qu’avec excès
– Dire stop au multitâche !
– Remettre du plaisir dans son quotidien professionnel
– Télétravail, coworking : travailler moins mais mieux
– Slow Entrepreuneuriat : une nouvelle façon d’entreprendre
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