Auteure de Slow Working (Vuibert) et de “S.O.S Charge Mentale“, la coach et consultante Diane Ballonad Rolland, fondatrice de Temps & Équilibre, nous invite à poser notre costume de super-héros. Chiche ? Interview.

L’expression “charge mentale” est désormais dans le dictionnaire, comment la définissez-vous ?
La charge mentale, c’est devoir penser à tout à tout le temps. Il s’agit donc surtout d’une charge cognitive : nous avons plus d’informations à traiter que ce que notre cerveau peut gérer. Cela entraîne une surchauffe, une sensation de ne plus pouvoir tout faire correctement.

Quels signes doivent nous alerter ?
Par exemples, si vous avez du mal à réfléchir, à comprendre quelque chose ou encore si les mots ne vous viennent pas facilement quand vous parlez. Autre signe : la sensation de ne jamais être pleinement présent à ce que vous êtes en train de faire, avec l’esprit qui pense au passé ou se projette déjà dans l’avenir.

Quels sont les impacts sur le travail ?
Des difficultés à se concentrer, notamment avec les sollicitations multiples, une abondance d’informations à traiter et une hyper-connexion qui peut être source de stress. Cela peut aussi entraîner de la dispersion, de l’éparpillement mental, de la procrastination ou de la précrastination, c’est-à-dire le fait de toujours tout anticiper de manière excessive. Cette hyper-vigilance permanente peut vite devenir anxiogène.

Pourriez-vous nous donner quelques pistes de solutions ?
Elles sont de deux ordres. D’une part, s’organiser pour partager les responsabilités, établir des priorités quotidiennes et séquencer ses journées de travail pour ne faire qu’une seule chose à la fois. D’autre part, apprendre à lâcher-prise. Pour cela, des pratiques comme la méditation pleine conscience sont très bénéfiques. Prévoir des sas de décompression est aussi fondamental, tout comme se libérer de la culpabilité. Si vous faites partie de ceux et de celles qui se définissent comme perfectionnistes, la première étape pour venir à bout de votre quête de perfection est d’en prendre conscience et ensuite de tordre le cou aux exigences disproportionnées. Celles que vous nourrissez parfois depuis des années à votre égard…

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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