De l’implication excessive dans le travail à l’addiction, il n’y a parfois qu’un pas… que certains salariés franchissent sans s’en rendre compte. L’équipe de MpI Conseil vous aide à clarifier votre relation au travail et à mieux comprendre cette forme de dépendance souvent difficile à repérer.

Être addict(e) au travail, qu’est-ce que cela veut dire ?
Chacun(e) d’entre nous a une relation singulière au travail. Il ne s’agit pas de juger la façon dont nous nous investissons dans notre travail, mais simplement de se demander si notre rapport et implication au travail nous conviennent. Cela signifie ainsi avoir une relation au travail déséquilibrée, un risque de surinvestissement par rapport à notre souhait.

Comment cela peut-il se traduire concrètement ? 

– Penser que son travail est prioritaire sur tout le reste, et ainsi ne jamais « décrocher » même le soir ou le week-end, les vacances.

– Culpabiliser de partir du travail sans avoir fait ce que l’on avait projeté de faire, et parfois culpabiliser chez soi de travailler alors que l’on est sollicité à la maison.

– Ne jamais savoir « dire NON » quand on est sollicité ou interrompu.

– Avoir le sentiment de n’avoir jamais assez fait ni terminé.

– Imaginer de nouveaux projets dès que l’on a terminé le précédent, mener de front toujours plus de projets ou dossiers en même temps.

Et surtout, ne pas savoir comment travailler moins, estimer justifié de travailler 12 h ou plus par jour / nuit.

Quels sont les signes/comportements qui doivent nous alerter ?

  • Ramener systématiquement des dossiers, du travail, chez soi
  • Partir systématiquement le/la dernièr(e) du bureau et arriver le(a) premièr(e)
  • Ne pas prendre de congés ou ne jamais « décrocher » même pendant les congés
  • Être réveillé plusieurs fois par nuit en pensant à ce que l’on n’a pas fait, ce que l’on doit faire
  • Ne plus prendre de « vraie » pause repas
  • Être irritable avec ses proches : collègues équipe et famille
  • Refuser les sorties entre amis
  • Se sentir souvent épuisé
  • Se sentir coupable
  • Avoir le sentiment de devoir se justifier de travailler autant.

Si on se reconnaît dans ce portrait, que faire ?
Tout d’abord, faites le test « êtes-vous addict(e) au travail ? » En fonction des résultats, posez-vous les questions suivantes : est-ce que vous vous y retrouvez et qu’est-ce que cela suscite comme sentiment chez vous ? Si vous vous dites que vous aimeriez modifier votre rapport au travail, commencez par des choses simples :

  • Parlez-en à une personne de confiance.
  • Adoptez la technique des petits pas : autorisez-vous à partir au moins un soir par semaine une heure avant l’heure, passez un week-end par mois à vous relaxer et faire autre chose que travailler, posez une semaine de congés, reprenez une activité qui vous détend / relaxe une fois par semaine (ou par mois).

Puis demandez-vous quel impact cela a eu sur vous, et sur vos proches, si cela a totalement désorganisé votre travail ou si c’est finalement jouable de fonctionner différemment sur du moyen terme. Si vous vous sentez en difficulté, n’hésitez pas à vous faire aider et accompagner par un tiers.

S’il y avait une chose à ne pas faire, quelle serait-elle ?
Mieux vaut éviter la liste complète des « bonnes résolutions » ou d’engagements impossible à tenir ! Si vous ne les avez pas tenus, c’est que ce n’était pas tenable 😊

Pour aller plus loin, faites le test : Etes-vous addict(e) au travail ?

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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