Après 10 ans dans l’univers des médias, Agnès Alazard, 46 ans, a cofondé un centre de formation. Pour aider ses « élèves » à trouver leur place en entreprise, grâce à leurs compétences. Parce que la vie au travail est parfois difficile, il est nécessaire d’y trouver un sens, croit-elle. Voici son témoignage, nouvel épisode de notre série d’articles sur le sens au travail.
« Etre à sa juste place permet de trouver du sens au travail. Pour cela, il faut se connaître suffisamment pour savoir ce qui est bien pour soi, et se laisser connaître des autres pour être reconnu à sa place. Faire confiance aussi, pour que nos connaissances et notre contribution à un projet commun soit reconnu… J’ai la chance d’avoir trouver cet équilibre, sans même le chercher, dès mon premier job (chez Auféminin, ndlr). A l’époque, je ne le réalisais pas. A 20 ans, je cherchais un travail dans les médias, bien payé et avec une équipe sympa. Ce que j’ai trouvé. Je ne cherchais pas le sens, je n’étais pas consciente de son importance. C’est venu 10 ans plus tard. J’ai alors réalisé ce qui me faisait du bien, ou pas. Je crois qu’entre 30 et 40 ans, on se révèle professionnellement, c’est en tous cas ce qui s’est passé pour moi.
Ensuite, j’ai été embauchée dans une start-up. C’était une erreur de casting pour eux et pour moi, mais cela m’a permis de réaliser que j’avais eu de la chance chez Auféminin. J’ai pris alors conscience de ce qui ce qui m’avait plu pendant 10 ans : la communauté, le rythme -intense et difficile, mais qui me convenait -, les nombreux essais, de plein de choses, et les nombreux échecs, qui nous permettaient d’avancer, ensemble, et sans sacrifier ma vie personnelle… Je me suis rendu compte que cette culture m’épanouissait, même si elle ne convient pas à tout le monde.
Concrétiser la question du sens
Cela m’a donné envie de créer quelque chose qui puisse permettre à d’autres gens de connaître de ce j’avais compris du travail. Apprendre c’est dur, il faut déconstruire, accepter sa vulnérabilité, son humilité, mais c’est tellement enrichissant ! De là est née Maria schools, un campus de formation inspiré de la pédagogie Montessori (d’où le nom, Maria, ndlr). Notre objectif est de rendre les gens capables de leur propre épanouissement et de leurs performances. Nous avons aussi développé une fresque des compétences, qui permet aux personnes de se placer sur un arbre des compétences et de rendre concret cette question du sens, car je crois que c’est ce qui permet d’être motivé, engagé, d’être à sa place et de ne pas passer à côté de sa vie. Etre conscient de ses propres compétences permet d’avoir une meilleure connaissance de soi-même, de placer ses compétences au cœur d’une équipe. C’est très puissant en terme de sens.
En ce qui me concerne, aujourd’hui j’ai vraiment trouvé ma place au travail, celle qui donne énormément de sens à mon quotidien. Je crois que les jeunes se posent cette question du sens plus tôt que ma génération. Peut-être que cette question vient aussi à différents moments de la vie ? Je crois en tous cas que vivre sans se poser cette question est de plus en plus difficile… »
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