Parmi les transitions de carrière, il y en a une qui est essentielle et qui paradoxalement est trop peu évoquée : le passage à la retraite. Comment accompagner au mieux cette nouvelle étape de vie ? Quelles sont les bonnes questions à se poser ?
Attendu impatiemment par certains, redouté par d’autres, le départ en retraite n’est pas un moment anodin dans une vie. Espoir, nostalgie, soulagement parfois, mais aussi craintes liées à cette nouvelle étape de vie sont fréquents et tout à fait légitimes. Souvent, les mêmes phrases reviennent dans la bouche des personnes accompagnées en fin de carrière :
- « Je redoute de passer de tout à rien » ; « La peur du vide et de l’ennui me fait reculer » ;
- « J’ai avant tout besoin de ralentir et d’envisager une autre façon de travailler : moins mais mieux ! » ;
- « Quid de mon utilité sociale ? » ; « Comment continuer à trouver du sens et un but à mes journées quand je serai retraité ? » ;
- « J’ai vu un proche être victime du syndrome de glissement suite à son départ en retraite, cela m’angoisse » ;
- « Je suis fatigué et usé, je ne sais pas comment tenir sur les dernières années » ;
- « Mes relations personnelles sont en partie liées à mon travail, et même si l’on se fait de belles promesses, je pense qu’elles vont s’appauvrir une fois que je serai parti » ;
- « Arrêter d’un coup ou progressivement, j’hésite »
- « J’ai plein de projets pour ma retraite, mais j’ai peur de fantasmer tout ça et d’être déçu » ;
- « Quid de notre nouvelle ‘cohabitation conjugale’ avec mon mari, je crains cette étape pour notre couple » ;
- « Je suis en questionnement sur mon lieu de vie : où habiter dans les prochaines années ? Ce n’est pas clair… » ;
- « J’ai du mal à identifier mes envies et mes priorités. Sorti des injonctions professionnelles, je dois faire mes propres choix et c’est vertigineux ».
Des retraites qui ne se ressemblent pas
Pour de nombreux actifs, le départ en retraite est donc loin d’être un long fleuve tranquille, vécu sereinement comme une évidence. Il s’accompagne de questions, de doutes, de tiraillements. Et les témoignages éclairants et inspirants sont encore trop rares sur le sujet ! Notre conviction est la suivante : comme tout virage de carrière, il mérite de prendre le temps de se poser les bonnes questions avant de décider, et d’aller chercher en soi des réponses personnelles. La retraite de Michèle ne ressemblera pas à celle de Christophe !
Prendre le temps de s’interroger sur ses désirs et envies profondes est primordial. Tout comme le fait d’explorer les différentes options possibles pour arrêter son activité (retraite progressive, mi-temps, mécénat de compétences, retraite complète…), avec leurs avantages et leurs inconvénients.
Discerner ce qui vous est essentiel et vous informer sur les différentes possibilités, vous aidera progressivement à y voir plus clair. Ce n’est pas parce que votre voisin a dédié sa retraite à s’occuper de ses petits-enfants que c’est forcément la bonne option pour vous. Ce n’est pas non plus parce que votre belle-soeur a mis des années à s’arrêter, pour se relancer illico presto dans un engagement auprès du tribunal de sa ville, que cela vous correspondra à vous.
Ce n’est donc pas au dernier moment qu’il convient de se poser ces questions, mais dans les mois (voire les années) qui précèdent la retraite, afin d’avoir le temps de poser les bons jalons. La mise en place d’un mécénat de compétences, par exemple, ne se fait pas du jour au lendemain.
Pour cela, un bilan pré-retraite peut vous aider si vous avez du mal à répondre seul à ces questions ou à avancer dans votre projet. Car identifier ce qui vous anime aujourd’hui et réaménager votre vie pour profiter sereinement et joyeusement de cette nouvelle période est une merveilleuse façon de démarrer sa retraite !
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