Malgré quelques zones d’ombres qui subsistent sur sa définition exacte, la RSE est essentielle aux yeux des salariés. Pour eux, elle est un moyen de soigner davantage la QVT et d’améliorer la santé au travail. C’est ce que met en lumière le récent baromètre Cegos, « Responsabilité Sociétale des Entreprises : mobiliser, impliquer et former pour engager et agir davantage ».

Un salarié sur trois seulement sait précisément ce qu’est la RSE. Notion désormais incontournable, son champ d’action reste toutefois incertain pour la plupart des collaborateurs, d’après le dernier baromètre international de Cegos « Responsabilité Sociétale des Entreprises : mobiliser, impliquer et former pour engager et agir davantage »* dévoilé le mercredi 28 juin 2023. « Aujourd’hui, ce sont surtout les jeunes ou des salariés haut placés dans l’organisation qui savent définir la RSE, commente Carole Deschaintre, manager d’offres et d’expertise QSE – développement durable chez Cegos, lors de la présentation des résultats. Ce qui fait défaut, c’est l’aspect systémique du sujet. » Tout aussi problématique, 37 % des salariés ne savent pas dire si leur entreprise est dotée d’une fonction RSE…

La QVT, comme principal bénéfice

Malgré le flou qui persiste, ces trois lettres ont leur importance, 85 % des salariés considérant la RSE comme un enjeu majeur, qui dépasse la seule problématique de l’environnement. Cette année, les résultats du baromètre insistent sur la dimension sociale qui prend de l’ampleur : impact social, éthique, diversité et inclusion et qualité de vie au travail sont cités comme étant directement liés à la RSE. « Cette évolution traduit le contexte post-Covid, d’où l’importance et la remontée de la QVT », justifie Carole Deschaintre. Mieux, l’amélioration de la QVT apparait, aux yeux des salariés, comme le résultat bénéfique d’une démarche RSE, juste après la performance écologique. Toutefois, les experts de Cegos font état d’un décalage entre les responsables RSE et les salariés : si les premiers privilégient l’environnement dans leurs actions prioritaires, les seconds plébiscitent la qualité de vie au travail ainsi que la santé et sécurité au travail. L’écueil ? Les responsables RSE peinent à s’accorder avec les enjeux RH, n’ayant pas la main sur les sujets collaborateurs. « Les entreprises qui réussissent à concilier les deux sont celles qui se parlent bien, où les services communiquent entre eux », estime Carole Deschaintre.

Des formations sur les RPS

Aussi, si la RSE reste un levier de mobilisation des équipes (63 % des salariés se disent plus motivés si l’entreprise s’engage dans une démarche RSE), elle demande des efforts en termes d’apprentissage. « La RSE n’a pas encore totalement infusé les métiers, d’où une nécessité d’acculturation, de formation et de communication entre les différents services », intervient Catherine Jacquet, directrice de projets learning et solutions de Cegos. Et là encore, au bénéfice du bien-être au travail. 25 % des responsables RSE déclarent qu’une formation sur la prévention des risques psycho-sociaux est en projet. Et pour 85 %, celle consacrée à la santé et à la sécurité au travail existe déjà. La transition énergétique ou la réglementation environnementale sont citées en deuxième lieu.

Entreprendre une démarche RSE est également synonyme de sens au travail, de valeurs d’entreprise et d’attractivité des talents. 71 % des salariés interrogés affirment que l’engagement de l’entreprise a un impact sur leur confiance : « L’entreprise qui soigne la qualité de vie au travail et les impacts sociaux a plus de chance de perdurer selon les salariés », affirme Carole Deschaintre. Toutefois, les salariés attendant davantage d’implication de leur manager direct, soit davantage d’actions et d’accompagnement pour s’impliquer eux-mêmes davantage au sein de l’entreprise : pour 55% des collaborateurs, leur organisation doit accompagner les managers de proximité pour les aider à mieux incarner et piloter les enjeux RSE avec leur équipe.

*Etude réalisée en mai 2023 auprès de 3 802 salariés à l’international (dont 1 000 en France) et 556 directeurs ou responsables de la RSE à l’international (dont 250 en France).

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Diplômée en lettres modernes, Céline Tridon a suivi une formation en journalisme à l’IPJ. Elle y a confirmé son envie de travailler pour la presse écrite et web, souhait exaucé à travers la collaboration avec différents supports sur les thématiques « entreprise », « monde du travail », « management » et « RSE ». En 2023, elle reprend la rédaction en chef de My Happy Job.

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