Réduire ses déchets dans l’entreprise, c’est contribuer à une meilleure protection de l’environnement, mais aussi à un engagement collectif. Cette mission est en effet l’occasion de fédérer les collaborateurs autour de valeurs communes. Voici comment faire en six étapes.
Entre 120 et 140 kilos : c’est la quantité que produit chaque salarié en moyenne chaque année sur son lieu de travail, selon l’Ademe. Bien sûr, l’objectif du zéro déchet est ambitieux, mais chaque entreprise peut faire en sorte de réduire drastiquement ses déchets et de limiter le gaspillage. Comment ? Grâce à des gestes simples, qui relèvent souvent du bon sens.
1 – S’engager, tous ensemble
Une telle démarche n’est efficace qu’à condition de fédérer l’ensemble des collaborateurs. Ces derniers, qu’ils soient ambassadeurs ou acteurs, verront une nouvelle façon de s’impliquer davantage dans l’entreprise. Souvent, une poignée d’entre eux deviendront les “porte-paroles” de la démarche, faisant le lien entre les remontées terrain et la direction. Ils recueilleront les avis de leurs collègues, comme ils pourront leur transmettre les (bonnes) nouvelles habitudes à prendre.
Ensuite, il s’agit de diffuser à plus grande échelle, par le biais d’une communication efficace. Cela signifie qu’il n’est pas question d’énumérer une série d’ordres, mais bien de montrer à chacun que quelques réflexes peuvent changer les choses, comme par exemple limiter les impressions ou réduire l’usage des bouteilles en plastique. C’est aussi l’occasion de sensibiliser aux 5 R : refuser, réduire, réutiliser, réparer et recycler.
Si besoin, il est possible de prévoir la rédaction d’une charte, réfléchie et réalisée avec l’ensemble des salariés. Et de renvoyer vers des guides pratiques comme le guide “Zéro déchet au bureau” de Zero Waste France ou le guide “Ecoresponsable au bureau” de l’Ademe.
2 – Faire le bilan
Pour que la démarche zéro déchet soit adaptée à l’activité de l’entreprise, il est nécessaire de faire un état des lieux des sources de déchets : d’où proviennent-ils ? En quelle quantité ? Si des actions ont déjà été menées, quels en sont les retombées ?
Pour aller plus loin, l’entreprise peut même réaliser son bilan carbone et connaître ainsi les axes d’amélioration sur lesquels agir en priorité. L’enjeu semble compliqué ? Désormais, des start-up se positionnent sur ce segment pour accompagner les entreprises. C’est le cas de Carbo ou de Greenly, par exemple, qui aident les entreprises à pour réduire leurs émissions de CO2.
3 – Trier, recycler ses déchets
Depuis juillet 2016, le décret “5 flux” impose la gestion et le tri des papiers/cartons, bois, plastiques, métaux et verres, à toute entreprise produisant plus de 1100 litres de déchets par semaine. Un système de tri, avec une signalisation claire sur les bacs dédiés à tel ou tel déchet, doit alors être mis en place. Mais tendre vers le zéro déchet, c’est aussi prendre en compte les biodéchets : restes de repas, épluchures de fruits, marc de café, etc. Si le lieu de travail le permet, une solution consiste alors à installer un composteur ou un lombricomposteur.
Mais dans tous les cas, des prestataires se chargent aussi de récupérer les détritus pour les recycler voire les valoriser, à l’instar de l’acteur Terracycle.
4 – Limiter le papier et le plastique
Réduire ses déchets commence évidemment par une utilisation plus raisonnable des matériaux. Il s’agit de repenser la consommation de tous. On évite les impressions de documents en surnombre, on imprime si possible en recto/verso. On en profite pour régler les paramètres par défaut de l’imprimante, pour privilégier une impression en noir et blanc et en qualité brouillon. On oublie les bouteilles en plastique et on propose à ses salariés de s’équiper en gourde, voire en thermos pour les boissons chaudes. Il en existe désormais de toutes les tailles, de tous les designs. Réalisés aux couleurs de l’entreprise, ils peuvent même devenir des objets corporate, tout comme les mugs. Mieux, pourquoi ne pas prévoir un kit de bienvenu pour toute nouvelle recrue avec mug, gourde et “lunchbox” ?
5 – Privilégier l’équipement de seconde main et/ou écoresponsable
Même si le télétravail s’est désormais démocratisé, les entreprises doivent rester soucieuses de l’équipement de leurs bureaux. Mais attention à adopter, là aussi, les bons réflexes. Un meuble est cassé ? S’il n’est pas réparable, il est possible de s’en défaire en faisant appel à des entreprises qui le revaloriseront dans une optique d’économie circulaire. C’est le cas par exemple de Slean.
Concernant l’achat des équipements électriques et électroniques, mieux vaut privilégier l’occasion et le reconditionné via des plateformes telles que Black Market. Ces dernières proposent également de récupérer les anciens appareils, soit pour les remettre en état de fonctionnement, soit pour en récupérer les pièces.
6 – Miser sur des team buildings originaux
Comme indiqué en préambule, outre l’aspect environnemental, la mise en place d’une démarche de réduction des déchets permet de fédérer ses salariés autour d’objectifs communs. Cela véhicule une image positive de l’entreprise, ce qui contribue à renforcer l’engagement des collaborateurs. Certains prestataires en ont même fait des teams buildings originaux : la start-up Jellyfishhh propose en effet à ses entreprises clientes de réunir leurs collaborateurs autour de défis, consistant à ramasser le plus grand nombre de déchets possible durant une journée dédiée. Ensuite, à chacun d’organiser ses propres challenges auprès de ses collègues. Pour que les bonnes pratiques se multiplient encore et toujours.
Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job, parcourez nos hors-séries thématiques et découvrez notre annuaire du bien-être au travail.
A lire aussi :
– Entreprises à mission, du sens au quotidien
– L’engagement solidaire au travail, source de bien-être des salariés ?