Trouble musculo-squelettique largement répandu, le mal de dos touche bon nombre de travailleurs. D’après une étude Ifop pour Percko, spécialiste des solutions pour soulager les maux de dos, deux tiers des salariés sont concernés. Et le télétravail n’arrange pas les choses !
Halte aux idées reçues ! Le mal fait partie de ces TMS (troubles musculo-squelettiques) qui non seulement continue de progresser, mais touche tous les travailleurs, pas uniquement les travailleurs manuels. C’est ce que met en lumière une étude* Ifop pour le spécialiste des solutions de confort Percko, dévoilée en janvier 2023. Si l’immense majorité des salariés a déjà souffert de TMS (86 %), le mal de dos est le trouble le plus répandu : plus de deux tiers des salariés (69 %) affirment en être touchés.
Les douleurs liées aux TMS sont surtout attribuées au travail. Pire, le télétravail semble constituer un facteur aggravant : 91 % des ouvriers et 89 % des travailleurs manuels se plaignent de maux de dos, ainsi que 93 % des télétravailleurs à temps complet. D’ailleurs, les télétravailleurs ont mal au dos plus souvent que les salariés en présentiel : 46% des télétravailleurs à temps plein supportent cette douleur au moins une fois par semaine, contre 33% des salariés en général.
Par conséquent, la moitié des salariés souffrant du dos (46%) ont déjà̀ rencontré, pour cette raison, des difficultés à réaliser des tâches ou suivre des missions professionnelles. « Les douleurs de dos sont handicapantes puisqu’elles limitent les salariés à tout niveau et à tout moment, tant au travail que dans leur vie personnelle. Mais l’intérêt de l’étude est de montrer que ces douleurs physiques causent aussi une souffrance émotionnelle très forte, avec une appréhension constante et une charge mentale qui est d’autant plus dure à porter qu’il existe une peur de la stigmatisation », indique Quentin Perraudeau, cofondateur de Percko.
Un sujet tabou ?
Cette souffrance est encore relativisée, pour ne pas dire tabou : 42 % des salariés affirment ne pas avoir osé demander un arrêt de travail, en raison d’un mal de dos, alors qu’ils auraient dû. Cette proportion monte à 46 % chez les ouvriers et 60 % chez les salariés les plus précaires.
En outre, quatre salariés sur 10 pensent que leur mal de dos est sous-estimé par leurs managers. Les mesures proposées, notamment en proposant du matériel ergonomique, sont jugées insuffisantes, par 47 % des salariés en présentiel et 60 % des télétravailleurs. De manière générale, 73% des salariés aimeraient que leur employeur finance des sièges de qualité, y compris lorsqu’ils travaillent depuis chez eux. Aussi leurs attentes s’avèrent fortes envers les entreprises (responsables de leur santé et sécurité au travail) pour les équiper correctement, quel que soit leur lieu de travail. « La prévention des TMS est devenue un enjeu qui a un impact économique, en termes de productivité et d’absentéisme, mais aussi et surtout social, avec un fort impact sur le moral et le bien-être des équipes », souligne d’ailleurs Alexis Ucko, cofondateur de Percko.
D’autant plus qu’au-delà du travail, le mal de dos est un facteur de dégradation de l’état de santé physique et psychologique. Pour 42% des salariés, il nuit également à la vie sociale.
*Etude Ifop pour Percko, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 8 décembre 2022 auprès d’un échantillon de 1004 personnes, représentatif des salariés français.
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