Comme pour courir un 20 kilomètres, travailler 200 jours de l’année nécessite de l’endurance et un mental pour tenir sur la durée, sans s’épuiser. Les sportifs ont un calendrier de préparation, de compétitions et de récupération. Un exemple qui peut servir à tous, peu importe l’activité professionnelle !
1 – Alterner les phases de basse et haute intensité
Kylian Mbappé a décidé de ne pas prendre de vacances après la finale de Coupe du monde de football. Mais la plupart de ses coéquipiers ont, eux, pris quelques jours pour souffler, profiter de leur famille et reposer leurs muscles. C’est d’ailleurs ce qui est recommandé par les instances sportives et leurs coachs personnels. « Après l’effort, le réconfort », dit l’adage. Le Code du travail prévoit un minimum de 11 heures de repos entre deux journées de travail. Et entre des semaines de folie ? Combien de temps de vacances ? Chaque réunion importante ne demande pas de prendre un mois off, mais les recherches en psychologie cognitive montrent que le cerveau a besoin de pauses régulières afin d’analyser et « classer » les éléments appris.
Ce serait donc une bonne idée, pour 2023, de mettre des temps morts à son agenda : pause de 5 minutes entre deux visio, vraie pause déjeuner après une réunion ou après une phase de concentration importante et vrais jours de repos après une semaine chargée.
Il est normal de connaître des semaines plus intenses ou plus stressantes que d’autres… Elles ne doivent pas se répéter en continu, au risque de s’épuiser. Comme les sportifs, mieux vaut donc réfléchir en phases de préparation, compétition et récupération !
2 – Analyser ce qui a permis les réussites et les échecs
Séance de visionnage du match pour repérer les gestes défensifs, offensifs, les erreurs de marquage et autres bonnes combinaisons : dans tous les sports, les athlètes revoient leurs gestes et postures pour s’améliorer. Pourquoi ne pas s’inspirer de ce travail pour avancer, comme eux, dans la vie professionnelle ?
En pratique, il s’agit de se poser quelques minutes à la fin de chaque mois par exemple, pour écrire (oui écrire, dans un fichier ou dans un petit carnet dédié) ce qui a fonctionné ou non au travail. Un bon point pour le dossier rendu à temps et rédigé de la bonne manière. Un axe de progression sur la prise de parole en public, après cette réunion où ma parole n’a pas été entendue comme je l’aurais aimé. Un besoin de retravailler sur les mails envoyés aux équipes, trop nombreux ou pas assez précis…
C’est l’occasion de faire le bilan, de se féliciter et de revoir, régulièrement, les compétences à améliorer.
3 – Prendre soin de son corps
Les sportifs connaissent les gestes à faire pour s’échauffer avant de solliciter les muscles. Quelques entreprises proposent à leurs salariés de faire de même pour éviter les blessures. Chacun peut individuellement essayer de penser à son corps en bougeant et en s’étirant à intervalles réguliers. Ce sont des moyens pour faire circuler le sang et libérer l’énergie stagnante.
Comme les sportifs se font masser après un effort important, se masser soi-même ou s’offrir un massage chez un professionnel peut aussi faciliter une détente efficace, une libération des blocages et permettre de décompresser et de mieux dormir.
4 – Faire un vide mental avant les périodes de stress
« C’est dans la tête » ou « cela se joue au mental » : autant de phrases que l’on a l’habitude d’entendre sur les terrains de sport. Les pro sont entourés de coachs pour apprendre à gérer le stress, la souffrance et la confiance en soi. Le sportif doit empêcher ses émotions, tant positives que négatives, de venir gâcher ou perturber ses performances. Comme lui, laisser ses tracas (ou supers nouvelles !) à la maison peut permettre de se consacrer pleinement à ses taches professionnelles, sauf que… Sauf que ce n’est pas si simple de laisser derrière soi ses pensées. Des exercices de respiration peuvent aider. Noter sur un bout de papier les pensées encombrantes peut aussi permettre de les canaliser, comme le ferait un enfant avec ses cauchemars. Des conseils particulièrement utiles avant une période de stress ou une échéance importante, par exemple une réunion pour laquelle il vous faut avoir les idées claires pour présenter un projet.
5 – S’hydrater
Evidemment, un travailleur « classique » a un peu moins besoin d’hydratation qu’un sportif de haut niveau, mais pour les salariés du BTP, ou ceux de l’industrie qui subissent parfois de fortes chaleurs c’est aussi vital. Cette recommandation n’est pourtant pas partout suivie à la lettre.
Pour les autres ? Boire régulièrement est le B.A-BA d’une vie saine. Car le corps est constitué à 65% d’eau, rappelons-le.
Donc la pause café ne suffit pas : une pause-eau est aussi indispensable. L’eau (froide ou en infusions ou même en soupes selon les préférences !) aide à libérer les toxines du corps, mais aussi les émotions et notamment les énergies négatives. La gourde sur le bureau doit donc être vidée chaque jour. Le mieux est même d’aller remplir régulièrement son verre d’eau afin de s’offrir la quantité de liquide vitale et de marcher un peu à chaque pause-eau… Comme un sportif, en somme !
Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job, parcourez nos hors-séries thématiques et découvrez notre annuaire du bien-être au travail.
A lire aussi :
– Psychologie de la récupération : 4 clés pour vous (re)booster
– Comment concilier sport et travail ?