Comment l’environnement de travail peut-il répondre aux difficultés de recrutement et de fidélisation des salariés ? Découvrez les enseignements clés de l’étude de La Fabrique Spinoza « Nouveaux espaces de travail et (ré)engagement des collaborateurs au bureau », réalisée en partenariat avec Factory.
“Depuis 2019, le bureau « physique » qui tendait déjà vers l’expression de l’incarnation
spatiale de la marque est devenu un pilier de la stratégie marque employeur :
désormais il doit « avoir du sens » pour l’organisation et ses collaborateurs et même
en apporter des preuves tangibles, souligne en préambule Fabien Remusat, Co-fondateur de Factory. Pour les acteurs de la tech, le lieu (localisation, accès, design et expérience) est clé pour recruter les meilleurs talents et se doit d’être le plus agile possible pour accompagner sa croissance ; pour d’autres, la justification d’un lieu physique dans son organisation est devenue primordiale avec une question récurrente « comment donner envie aux collaborateurs de revenir au bureau ? ». Tous sont unanimes : le lieu du travail est plus que jamais nécessaire pour créer des synergies et proposer une expérience en lien avec ses valeurs : à condition bien sûr qu’il réponde parfaitement aux besoins, qu’il intègre les nouveaux enjeux du travail et surtout qu’il soit inspirant pour ses utilisateurs.
1. L’émergence « bureaux-santé »
Face à une « perma-crise » et des collaborateurs malmenés depuis 2 ans, les bureaux peuvent maintenant être pensés pour la santé et l’épanouissement des collaborateurs. Parce que 95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis, justement des solutions existent : l’ergonomie, l’exercice physique et le repos trouvent leur place dans les espaces de travail, à l’image du protocole à répéter toutes les heures “sit, stand, move, repeat”.
2. Un « Activity-Based Office »
Il s’agit de bureaux conçus selon les activités. Un salarié réalise en moyenne 15 activités différentes par jour. Les bureaux n’offrent alors plus un “poste” mais DES “situations” de travail. La conception des espaces en fonction des tâches réalisées par le collaborateur apporte des bénéfices majeurs. Elle est devenue non négociable et requiert de ne pas diminuer significativement les surfaces.
3. Des transformations spatiales « miroirs du travail »
Les transformations des espaces se font de manière symétrique avec celles du travail lui-même. Les espaces sont à la fois déterminés par les mutations du management, et les déclenchent. Avec le travail hybride, les postures de management évoluent et les espaces avec. Exemples : le management inclusif exige des espaces adaptés à la diversité physiques et psychiques des équipes ; le management non statutaire implique la fin des marques spatiales de pouvoir ; le management sécurisant est favorisé par des espaces apaisants (car 35% des salariés se sentent davantage exposés à la pression mentale lorsqu’ils travaillent au bureau) ; le management empathique suggère la présence d’espaces de repos et de régénération ; le management convivial nécessite un accroissement du nombre d’espaces informels.
4. Un impératif « convivialiste » de création de lien
Face à la perte de cohésion, une nouvelle responsabilité incombe maintenant aux espaces : celle de favoriser les liens entre collaborateurs avec l’organisation, et plus largement vers le quartier, voire la planète.
5. Une hyper-digitalisation des espaces de travail
Gagnés par une numérisation croissante, les espaces s’hybrident via un large panel d’applications et de services, devenant des « espaces de travail augmenté » qui dépassent largement les simples espaces physiques.
6. La nature ou le « design biomorphique »
Parce que le vivant a démontré ses bienfaits pour l’être humain, le design inspiré de la nature est une réponse globale aux enjeux des espaces de travail, et peut être complétée par l’art au travail. Incorporé dans la conception des espaces, le design architectural dit biophilique peut réduire le stress, améliorer les fonctions cognitives et la créativité, et renforcer les liens sociaux. Il a aussi une importance dans l’augmentation de la satisfaction au travail.
7. L’aménagement de nouveaux espaces, un travail de haute technicité
Ces vastes mutations des espaces nécessitent aujourd’hui de multiples expertises (design, zoning, conduite du changement, écoute émotionnelle), au point de parler « d’espaces accompagnés » ou de « smart offices ». La consultation des collaborateurs pour la conception des espaces et l’accompagnement à la transformation spatiale est déterminante de la qualité de vie est de la productivité dans le nouvel environnement de travail (+32% via l’effet dit “Hawthorne”).
8. « Future is now »
Le travail de prospective des espaces de travail montre des accents futuristes déjà à l’œuvre : Intelligence Artificielle, espaces nomades redistribués en hubs, etc. Via la collecte de données par capteurs couplée avec de l’Intelligence Artificielle, le bureau peut être apprenant et proposer des transformations des types d’espaces pour mieux correspondre aux usages effectifs.
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