Mal de dos, jambes lourdes, torticolis, fatigue visuelle… L’ergonomie vise à améliorer les conditions de travail et à prévenir les différentes douleurs, dont les fameux TMS (troubles musculo-squelettiques). Elle s’applique à tous les métiers, physiques ou non, et doit être prise en compte dès la création d’un poste de travail – c’est ce qu’on appelle l’ergonomie de conception. Même si elle est de plus en plus plébiscitée sur site ou en télétravail, il existe toujours clichés sur l’ergonomie. Isabelle Macabrey, directrice de Posturite France, déconstruit les 5 idées reçues les plus fréquentes sur l’ergonomie au travail.
Qu’est-ce que l’ergonomie au travail ?
L’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) définit l’ergonomie au travail comme la somme des connaissances sur le fonctionnement de l’homme en activité, afin de l’appliquer à la conception des tâches, des machines, des outillages, des bâtiments et des systèmes de production. En des termes plus simples, c’est l’adaptation du travail à l’homme.
En entreprise, les ergonomes interviennent de différentes façons :
> Amélioration et conception de situations du travail ou d’outils.
> Analyse des activités de travail.
> Accompagnement de personnes en situation de handicap
Préjugé #1 : L’ergonomie au travail, c’est cher
Avec la démocratisation du matériel ergonomique, la production a augmenté, ainsi que le nombre de fabricants et de revendeurs, entraînant de facto une baisse des prix ! Vous pouvez aujourd’hui vous équiper avec un budget maîtrisé, sans faire de compromis sur la qualité. Que ce soit au niveau du mobilier (bureau et siège) ou des accessoires (souris, repose-pieds, bras porte-écran), vous disposez aujourd’hui d’une large gamme de produits abordables.
Préjugé #2 : L’ergonomie, c’est uniquement quand on a mal
En France, l’achat de matériel est souvent lié à une pathologie ou un handicap. On pense que l’ergonomie au travail est réservée aux personnes qui souffrent. C’est faux, l’ergonomie est plus efficace en préventif ; il faut donc s’équiper avant d’avoir mal ! Un bon équipement (associé à une bonne installation et une bonne hygiène de vie) vous permettra de limiter les contraintes sur votre corps. N’attendez donc pas d’avoir mal pour commander !
Préjugé #3 : L’ergonomie, ce n’est que du matériel
Quand on parle d’ergonomie au travail, on pense toujours à l’achat de matériel (surtout de siège). Mais l’ergonomie est l’analyse globale du travail, qui prend en compte différents facteurs, tels que l’organisation, le bruit et la température. D’ailleurs, une analyse d’activité ne révèle pas systématiquement un besoin de nouveau matériel.
Préjugé #4 : L’ergonomie au travail, c’est pour tout le monde pareil
L’ergonomie est individuelle. Chaque personne a une physiologie, des pathologies, des missions et des fonctionnements différents. Équiper tout le monde de repose-pieds, par exemple, n’a aucun sens : certains n’en auront aucunement besoin et, à l’inverse, d’autres auront besoin d’un modèle bien spécifique. Avant d’acheter du matériel, il est primordial d’analyser les postes de travail pour les rendre ergonomiques selon les besoins de chacun.
Préjugé #5 : L’ergonomie, ce n’est que pour les grandes entreprises
Il est vrai que les grandes entreprises possèdent souvent des politiques de santé au travail pour les collaborateurs, soit des investissements non négligeables en termes de matériel, formation et accompagnement. Les petites et moyennes entreprises pensent souvent, à tort, qu’elles n’en ont pas besoin. Or, ce type de démarche est plus simple à mettre en place dans des petites structures, où les employés sont moins nombreux et le budget y est donc moins important !
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