Vous vous dépréciez en permanence ? Vous avez l’auto-critique facile ? Vous avez tendance à rabaisser votre travail par rapport à celui des autres ? Voici une première série de conseils de Christophe Deval, psychologue clinicien, pour développer l’estime de soi. La particularité de ces cinq stratégies ? Elles ne dépendent que de vous… D’autres astuces suivront dans une prochaine chronique !
Les profils de personnes n’ayant pas de problèmes d’estime de soi
Nous avons vu dans la chronique précédente les causes d’une faible estime de soi. On y apprenait aussi que les personnes ayant un attachement sécure n’ont plutôt pas de problème avec l’estime de soi. Mais ce ne sont pas les seules !
Les personnes narcissiques
Les narcissiques ont une excellente estime d’eux-mêmes, mais elle est instable, dans le sens où ils ont besoin en permanence que leur valeur à leurs yeux leur soit confirmée ou, en tout cas, pas remise en cause. Sur le plan cérébral, il semblerait que leur système de la représentation de soi soit moins connecté que la moyenne au système de récompense, ce qui fait qu’ils ont besoin d’aller chercher plus que les autres leur dose de dopamine pour se sentir bien.
Les ignorants
Enfin, une dernière catégorie qui s’en sort bien : les ignares ! Des études ont montré que moins on en sait sur un sujet, plus on a de certitudes ! A l’inverse, plus on a de l’expérience, plus on est expert, plus on doute…
Le saviez-vous ? L’effet Dunning-Kruger, aussi appelé effet de surconfiance, est ainsi un biais cognitif par lequel les moins qualifiés dans un domaine pourraient surestimer leur compétence. On peut le rapprocher de l’ultracrépidarianisme.
5 conseils pour développer l’estime de soi
Ces deux derniers cas ne vous font pas rêver ? Tant mieux, moi non plus. Voici une première catégorie de stratégies pour améliorer l’estime de soi : revenir à soi et laisser les autres de côté.
1° Se recentrer sur ses valeurs
Demandez-vous ce qui est important pour vous, ce qui vous permet d’avoir une boussole qui se trouve à l’intérieur de vous et qui ne dépend donc pas des autres.
2° Vérifier la congruence de ses valeurs avec ses actions
Il ne suffit pas d’avoir des valeurs claires, encore faut-il les traduire dans la réalité. Agissez davantage en direction de ce qui est le plus important à vos yeux pour renforcer le sentiment de cohérence et de fierté.
3° Se comparer… à soi-même !
Au lieu de vous comparer aux autres (peine perdue : il y aura toujours quelqu’un de plus jeune, plus beau, plus performant etc), comparez-vous à vous-même. Est-ce que vous avez progressé ou avez le sentiment d’être une meilleure personne qu’il y a 5 ans ou 10 ans ? Si la réponse est oui, c’est suffisant comme cela. Faire du mieux que vous pouvez et progresser est déjà une belle réussite. Et au moins, c’est une partie qui dépend de vous.
4° Utiliser intelligemment les réseaux sociaux
Nous en avons parlé dans la chronique précédente, les réseaux sociaux sont une des sources des problèmes d’estime de soi. Mais pas nécessairement. Des études ont montré qu’une utilisation passive (juste suivre ou liker) se traduit par plus de jalousie et moins de bien-être.
Par contre, une utilisation active, où vous interagissez, postez, commentez peut avoir un impact positif, à condition que vous ne soyez pas obsédé.e par le nombre de likes et que vous ameniez vos valeurs dans le contenu de ce que vous postez.
5° Chercher à établir une connexion plutôt qu’une bonne impression
Au lieu de vous centrer sur l’opinion que les autres peuvent avoir de vous, concentrez-vous sur l’autre et sur votre volonté d’établir une bonne relation. En faisant cela, il y a de fortes chances que l’autre ait une bonne opinion de vous.
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Christophe Deval propose aussi des conférences et formations pour développer les 10 soft skills indispensables et relever vos défis. Plus d’infos : www.a-life.fr ou cdeval@a-life.fr
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