Voilà deux ans que le Covid-19 s’est invité dans nos vies. Quelles conséquences en tirer en matière de santé mentale, notamment au travail ? Voici les enseignements clés d’une étude réalisée par Axa en Europe et en Asie (1).
Il est où le bonheur, il est où ?
Les femmes plus fragilisée par la crise
Si les jeunes ont subi les effets de la crise, les femmes ne sont pas en reste. Elles ont davantage souffert de fatigue physique et mentale que les hommes, notamment les femmes actives, mères célibataires ou d’enfants en bas âge. Avec la fermeture des crèches, l’école à la maison en plus du télétravail, une répartition inégale des tâches au sein du foyer aggravée durant cette période… Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour un cocktail corsé en charge mentale. 60% des Françaises ont d’ailleurs déclaré avoir vu leur état de santé mentale altéré ces 12 derniers mois. Un impact qui risque d’avoir des conséquences à long terme.
Santé mentale : un soutien encore trop faible des employeurs
Seulement 37% des personnes interrogées estiment que leur employeur apporte un soutien approprié en matière de santé mentale, le niveau le plus bas étant enregistré au Japon (20%) et à Hong Kong (32%). Cela montre que les entreprises et les systèmes de santé ont un rôle majeur à jouer pour améliorer la prévention, le soutien et les soins en matière de santé mentale. Les trois quarts des responsables Ressources Humaines interrogés par Axa disent avoir vu la santé mentale des salariés se dégrader depuis le début de la crise. Mais seule une faible proportion de Français considère pouvoir trouver du soutien dans leur entreprise afin de faire face à une difficulté psychologique. Pour établir un état des lieux de la santé mentale dans le monde, AXA a lancé en même que cette étude le Mental Health Index (MHI).
Les entreprises doivent devenir un lieu de dialogue ouvert et bienveillant
“Depuis plusieurs années, les entreprises ont intégré la responsabilité environnementale et sociale dans leur stratégie de développement, explique Patrick Cohen, CEO d’Axa France, sur LinkedIn. La plupart s’engagent désormais en faveur d’une croissance plus durable et d’une société plus solidaire. Nous pouvons collectivement nous féliciter de cette dynamique, quand bien même un long chemin reste à parcourir. Pour autant, dans cette grande mobilisation collective demeure un angle mort : la santé, et notamment la santé mentale, dont la pandémie de COVID-19 nous a rappelé l’importance. […] Trop longtemps, la détresse psychologique, la dépression ou les troubles du sommeil ont été perçus comme tabou, relégués dans la sphère privée, si ce n’est complètement tus. A l’heure où notre société prend conscience que ces maux peuvent toucher chacun de nous, les entreprises doivent devenir un lieu de dialogue ouvert et bienveillant, à même d’apporter aux salariés les solutions appropriées. C’est à cette condition qu’elles permettront à leurs collaborateurs d’exprimer leur plein potentiel, qu’elles attireront les meilleurs talents et génèreront leur croissance future.”
Des conséquences sur le long-terme
Enfin, pour 46% des Français, la crise aura un effet durable sur la santé mentale des citoyens. Un chiffre qui peut présager qu’une partie de la population continuera à se faire aider par les professionnels de santé, comme les psychologues et les psychiatres. 61% des personnes interrogées en proie à des fragilités avant la crise s’étaient en effet déjà appuyées sur eux pour résoudre leurs problèmes.
(1) Enquête AXA Group, réalisée par Ipsos du 27 septembre au 25 octobre 2021, menée auprès de 11 000 personnes, dans 11 pays auprès d’échantillons représentatifs de la population âgée de 18 à 75 ans, dans chaque pays.
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