Quand on parle de stress en entreprise, on en parle en général dans son mode survie avec les réactions de combattre ou fuir par exemple. C’est vrai que le stress en situation de danger perçu et donc de peur est problématique, surtout s’il se prolonge ou s’il est fréquent. Mais le stress a une autre composante qui est liée à notre développement et à l’expansion.
Regardez les jeunes animaux (dont les jeunes humains), et vous les voyez dans les environnements nouveaux avec un mélange d’appréhension (donc de stress) et d’excitation ou de curiosité à l’idée d’explorer et d’expérimenter. C’est le rôle des parents de rassurer et d’accompagner les petits vers cette nouveauté qui va les aider à grandir et se développer. Une fois adulte, ça reste le même mécanisme : dès que nous nous développons, que nous grandissons, bref que nous faisons quelque chose de nouveau, on retrouve ce mélange aigre-doux d’émotions.
Ce qui fait que le stress est problématique, c’est quand il est imposé par d’autres, qu’il n’a pas de liens avec ce qui est important pour vous, qu’il dépasse vos capacités à faire face et que vous vous focalisez sur le résultat. Pour que le stress soit moins néfaste et davantage lié à votre développement personnel, vous pouvez adopter une attitude de croissance au lieu d’une attitude de survie.
Voici comment :
- Choisir librement : idéalement, c’est à vous de déterminer les défis (et donc le niveau de stress) que vous vous imposez. Mais même lorsque la situation ou la demande vous est imposée, vous pouvez faire le choix de vous dire oui à vous-même. Vous n’avez rien demandé et vous pouvez dire oui quand même et voir ce qui est vous demandé comme une opportunité de croissance.
- Trouver du sens : l’étape précédente ne peut fonctionner que si vous parvenez à trouver du sens, à relier à ce qui est important pour vous, bref à vos valeurs ou vos forces. Demandez-vous en quoi la tâche ou le projet a du sens pour vous. Quelles qualités ou forces allez-vous développer en allant dans cette direction ?
- Dépasser vos limites (mais pas trop) : notre développement personnel est comme un muscle. Il faut stresser un muscle pour qu’il grossisse, mais pas trop sinon c’est le claquage. C’est là que vous avez intérêt, lorsque c’est possible dans votre environnement, à négocier (moyens, délais, niveau d’exigence…). Et surtout, pour qu’un muscle grossisse, il faut qu’il se repose après le stress.
- Focaliser sur le processus, pas le résultat : quand on dépasse ses limites, qu’on se développe, le résultat n’est pas toujours à la hauteur les premières fois. Grandir, c’est se focaliser sur le processus, l’aventure, ce que vous apprenez et pas seulement sur le résultat. Vous pouvez avoir le résultat attendu en tête, faire tout pour l’atteindre, sans pour autant oublier de regarder le processus par lequel vous progressez, vous vous développer, indépendamment du résultat.
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