Après 50 ans, la vie professionnelle prend un nouveau tournant, mais un tournant plein d’optimisme ! Les femmes peuvent réinventer leur carrière, se consacrer à de nouveaux projets voire relever des paris fous : tout est une question d’envie. C’est ce qu’explique Frédérique Cintrat dans son livre Ré-entreprendre sa vie après 50 ans (éditions Dunod). Car l’ambition n’a pas d’âge.

En quoi l’après 50 ans est-il un âge charnière ?

Entre 50 et 60 ans, les bouleversements sont nombreux : les enfants quittent le foyer, parfois on devient même grand-parent. On reçoit le premier héritage (cela signifie qu’on a perdu un parent). Chez les femmes, la ménopause peut engendrer des bouleversements tant physiques que psychologiques. Parallèlement, des couples se font et se défont. Souvent, un changement de la vie personnelle entraine alors un changement de la vie professionnelle, et vice versa. 50 ans, c’est l’âge d’un nouvel élan.

Qui dit élan, dit changement ?

De ce que j’ai pu observer, les femmes quinquagénaires se dégagent plus de temps dès lors qu’elles sont « libérées » du soin aux enfants, notamment. Avec leur départ du foyer, vient un sentiment de liberté nouveau. Avec une meilleure maitrise de son emploi du temps. Cela signifie que l’implication sur les projets professionnels prend une nouvelle dynamique. Celles qui étaient alourdies par la charge mentale, peuvent désormais avoir l’envie de projets différents, de réfléchir leur carrière autrement. C’est clairement une nouvelle phase. Après tout, elles ont encore devant elles un tiers de leur vie professionnelle, pas seulement quelques années ! C’est pourquoi, elles ne seront pas forcément dans une démarche de transmission : elles ont envie de faire, elles aussi. Certaines ne voudront pas tout révolutionner pour autant, tandis que d’autres opéreront des changements plus radicaux, comme passer du salariat à l’entrepreneuriat.

Qu’est-ce qui empêche les plus frileuses à se lancer ?

Selon moi, il n’est pas question d’audace, mais d’envie. Il faut décider de se remettre en avant. Le principal frein, souvent, est que les quinquagénaires intériorisent et se disent : « J’ai plus de 50 ans, est-ce que je m’autorise à aller de l’avant ? » Or, désormais, 50 ans, ce n’est plus du tout la séniorité telle qu’on l’envisageait avant. La perception de l’âge n’est plus la même : les quinquas actuels n’ont plus rien à voir avec les quinquas d’il y a 20 ans. C’est pourquoi il faut s’arrêter sur le regard que les femmes portent sur elles-mêmes. Est-ce qu’elles ont intégré qu’à plus de 50 ans, elles deviennent moins désirables, y compris d’un point de vue professionnel ? Si c’est le cas, alors oui, elles oseront moins se lancer.

D’où la nécessité d’avoir des rôles modèles ?

Celles qui ont osé ne se sont pas ressenties en tant qu’âge mais en tant que personne. Elles vivent pleinement le fait d’avancer en âge, elles continuent à avoir des projets. Parmi les femmes que j’ai rencontrées, il y a celle qui a passé un nouveau diplôme pour faire progresser sa carrière, celle qui a choisi de faire de sa passion son métier, celle qui s’est reconvertie, celle qui a racheté une entreprise, celle qui a fondé une start-up dans la tech…

Comment continuer d’avancer ?

En étudiant ses envies, ses forces et ses faiblesses ! Après 50 ans, on les connait beaucoup mieux. Par exemple, les expériences, les environnements dans lesquels on a travaillé permettent de répondre à ces questions : préfère-t-on évoluer dans une petite ou une grande équipe ? Veut-on être dans la lumière ou dans l’ombre ? Est-ce qu’on aime faire ou faire faire ? Dans quoi est-on le plus doué ? Le plus légitime (si on souhaite changer d’orientation) ? Dès ce bilan, je peux alors me préparer aux nouvelles phases. Est-ce que cela passe par une formation complémentaire ? Combien temps cela me prendra-t-il dans ma vie personnelle ? Comment est-ce que je m’enrichis mon apprentissage ? Il faut s’interroger sur comment on aime aiguiser sa curiosité. Ensuite, c’est comme une recette, on mélange l’ensemble et on voit ce qu’il en sort. Rien n’est figé.

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Diplômée en lettres modernes, Céline Tridon a suivi une formation en journalisme à l’IPJ. Elle y a confirmé son envie de travailler pour la presse écrite et web, souhait exaucé à travers la collaboration avec différents supports sur les thématiques « entreprise », « monde du travail », « management » et « RSE ». En 2023, elle reprend la rédaction en chef de My Happy Job.

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